L’année 2015 a été marquée par de nombreux événements en matière immobilière. Nous faisons le point sur les principales évolutions. Reprise des opérations Sur tous les segments, le nombre de transactions a nettement progressé. Entre 2014 et 2015, dans l’ancien, la hausse a été de 4,2 % pour 753 000 opérations. Le neuf a de son côté enregistré un bond de 18,9 % sur les neuf premiers mois de 2015 par rapport à la même période en 2014. Cette tendance haussière est due à 3 facteurs : une croissance modérée (1,2 %), un léger repli des prix ainsi que des taux d’intérêt toujours faibles. Retour des investissements dans le neuf Le dispositif Pinel, successeur du Duflot, et ses conditions assouplies ont encouragé les achats de biens neufs. Le choix de la durée d’engagement de location (entre 6 et 12 ans) et une réduction d’impôt pouvant atteindre 21 % ont permis une augmentation de 62,8 % sur un an entre janvier et septembre (35.655 unités vendues). L’investissement locatif privé sur ce marché a également progressé, à 14 % après une chute depuis 2011. En revanche, la construction tourne encore au ralenti, avec 350 600 mises en chantier (en stagnation) et 366 900 autorisations de construire (en baisse de 3,1 % sur un an). Taux d’intérêt à des seuils historiques Les taux d’intérêt des crédits sont descendus à un niveau très bas début 2015 avant de remonter modérément entre juin et septembre. Toutefois, le mouvement a très peu affecté le pouvoir d’achat immobilier. De plus, dès l’automne, après de nouvelles décotes, la moyenne est retombée à 2,2 % toutes durées confondues. Ces taux attractifs devraient se maintenir, considérant les politiques monétaires de la Fed comme celles de la BCE. Rebond non homogène des prix Dans certaines zones, essentiellement en périphérie, les prix ont dégringolé, parfois jusqu’à 30 % par rapport à 2011. Au troisième trimestre 2015, une appréciation s’est amorcée (+0,5 % en moyenne), avec des évolutions plus marquées, comme à Saint-Étienne (+10 % sur un an) et au Havre (+3,9 %), mais d’autres endroits moins attrayants continuent de voir les prix dévisser. L’heure est également à la hausse dans le neuf (+1,6 %) après plusieurs années de contraction, le prix au mètre carré se situe en 2015 à 3666 €. Encadrement des loyers parisiens Le très controversé plafond de loyer prévu par la loi ALUR est en vigueur depuis cet été à Paris. La réglementation a entraîné une décélération des loyers en 2015 (-1,8 %). Bien qu’un vrai bilan ne soit possible que dans 6 mois à un an, des effets « pervers » apparaissent, comme des écarts flagrants dans une même rue. Par ailleurs, les ventes de studios se multiplient, le rendement de ce type de bien devenant moindre, sans compter une fiscalité alourdie dès ce mois de janvier à cause de droits de mutation plus élevés dans la capitale.