Les conditions favorables d’octroi d’emprunt immobilier permettent presque tous les candidats à la propriété de concrétiser leur projet. Mais contrairement à une idée reçue, les jeunes ne sont pas ceux qui en profitent le plus. Le pourcentage de seniors augmente En janvier 2016, le taux d’emprunt immobilier moyen se situe à 2,15 %. Et le dernier rapport de l’observatoire Crédit Logement/CSA montre que les seniors sont pour beaucoup dans le rebond du marché. En 2015, les plus de 55 ans représentaient 7,3 % des acquéreurs de biens neufs (sur un total de 175 200 transactions), en hausse de 0,7 % par rapport à 2014 et en constante progression depuis 2009. Sur le segment de l’ancien aussi, très prisé par les jeunes, les seniors représentent 7,5 % des 557 900 emprunteurs ; c’est 2 % de plus qu’en 2009. Ce phénomène dément les prévisions de chute des prix immobiliers avec le vieillissement des enfants du baby-boom. La preuve, ils achètent encore auprès 55 ans ! Pourtant, les conditions de financement de 2015 semblent favoriser les ménages jeunes aux revenus modestes et qui ne disposent pas d’un apport personnel. En plus de taux faibles, les durées ont augmenté en moyenne de 5 mois dans le neuf et de 6 mois dans l’ancien, allégeant notablement leurs mensualités. Enfin, l’apport personnel recule de 6,8 % supplémentaires pour les primo-accédants, après les baisses successives de 2014 et 2013 (4,1 % et 5,4 % respectivement.) Les jeunes privilégient les biens anciens malgré le PTZ La combinaison de tous ces facteurs favorables n’a cependant pas suffi à produire les résultats escomptés. Les moins de 35 ans sont plus nombreux à s’être tournés vers l’ancien (+14,9 %), faisant fi des 15 000 € de majoration du coût global de la transaction. En parallèle, leur nombre a baissé dans le neuf (-1,3 %). De 52,7 % en 2009, puis 49,8 % en 2014, leur part sur l’ensemble des emprunteurs est tombée à 47 % en 2015. Pourtant, l’État a mis en place le prêt à taux zéro accordé pour l’achat d’un bien neuf ou un logement ancien sous réserve de réaliser des travaux. Une aide qui n’est pas aussi attractive que les prix et le choix plus important proposé dans l’ancien, à moins que la version renforcée du PTZ, en vigueur depuis le 1er janvier, n’apporte le changement attendu.