Près de deux ans et demi après l’entrée en vigueur de la loi Alur, le bilan reste mitigé. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude récente menée par l’agence immobilière Lodgis. Hausse des prix, plus de contraintes : les conséquences de la loi Alur La loi Alur du 24 mars 2014 a rendu l’activité de location meublée plus contraignante, et plus particulièrement à Paris. Telle est la conclusion d’une étude inédite menée par l’agence immobilière Lodgis. Cette enquête révèle ainsi que près de la moitié des propriétaires interrogés (52 %) ont dû s’adapter aux exigences de ce nouveau dispositif : 82 % d’entre eux se montrent désormais plus sélectifs dans le choix de leurs locataires, alors que 43 % n’hésitent plus à rogner sur les dépenses d’entretien, signe que les propriétaires semblent moins soucieux de rendre leur logement plus confortable. En ce qui concerne la fixation du loyer, 62 % des bailleurs déclarent appliquer une majoration sur le loyer de référence, lorsque le logement est bien situé et qu’il présente un bon niveau de confort. Face à ce terrible constat, on s’interroge sérieusement sur la véritable efficacité de ce dispositif dont l’objectif initial était d’améliorer les rapports locatifs et de limiter les hausses des tarifs Malgré tout, il faut savoir que 17 % des propriétaires, qui ont déclaré avoir adapté leur activité à ces nouvelles dispositions, l'ont fait en abaissant le montant de leur loyer. Les propriétaires parisiens désertent le marché locatif Une autre conséquence de la loi Alur sur l’investissement locatif dans la capitale, régulièrement pointée par les professionnels de l’immobilier : l’encadrement des loyers fait fuir les bailleurs parisiens. Dans la location en meublé, le mouvement reste toutefois faible, étant donné que les propriétaires disposent d’une plus grande marge de manœuvre par rapport à la location vide. L’enquête montre ainsi que 11 % des propriétaires de logements meublés à Paris ont décidé de cesser leur activité, soit pour vendre le bien (63 %), soit le mettre en location vide (19 %), ou « probablement pour y résider à titre principal ou en tant que pied-à-terre occasionnel (18 %) », avancent les auteurs de l’étude.