L’année 2015 a été faste pour le marché du logement neuf partout en France. Avec 97 500 logements vendus aux particuliers, la hausse sur un an est de 18,2 %. Plusieurs facteurs concourent à cette reprise en plus des taux, tombés à 2 % et 2,20 % respectivement sur 15 et 20 ans. Succès du dispositif Pinel Parmi les mesures mises en place par l’État pour encourager les investissements immobiliers et donner un nouvel élan à la construction, le dispositif Pinel montre son efficacité dans les zones éligibles (A bis, A, B1 et B2 sur dérogation). Utilisé pour 50 000 ventes (53 % du total), il a séduit en 2015 grâce à sa flexibilité. À l’inverse de son prédécesseur, le Duflot, il offre le choix de la durée de location avec une réduction d’impôt proportionnelle, et la possibilité de louer à un ascendant ou un descendant. Si la hausse des ventes à investisseurs a atteint 43,8 % dans toute la France, elle est inégale, des records de progression sont enregistrés en Midi-Pyrénées (56 %), en Languedoc-Roussillon (+ 55 %), en Bretagne (+ 51 %), à Lille (+ 48 %) ou en Pays de la Loire (+ 41 %) et un recul en Côte d’Azur, Aquitaine ou Normandie. Activité mitigée pour les ventes aux primo-accédants À l’inverse, les ventes aux particuliers pour leur propre résidence ont reculé 1,7 % sur un an en 2015 (43 624 ventes). Limité aux zones rurales alors que les zones tendues comme l’Ile-de-France nécessitent un plus gros effort, le PTZ 2015 n’a pas eu le résultat escompté. Le gouvernement a entendu l’appel des promoteurs, et amélioré le prêt à taux zéro. Avec des plafonds de ressources relevés, une quotité augmentée à 40 % du prix d’achat (contre 26 % au maximum auparavant), et un différé de remboursement allant jusqu’à 15 ans, le PTZ 2016 favorise le retour des primo-accédants sur le marché. L’année 2016 démarre d’ailleurs sous les meilleurs auspices grâce à la solvabilisation de nombreux ménages, qui attendaient l’entrée en vigueur de cette version renforcée du prêt, désormais applicable à tout le territoire. Potentielle hausse des prix La reprise sur le marché du neuf dope évidemment la construction, mais la faiblesse des mises en vente par rapport aux réservations peut faire pression sur les prix, déjà à +0,8 % à fin 2015, mais avec de fortes disparités entre les régions. Par ailleurs, la rareté des terrains et la forte concurrence compliquent le lancement de nouveaux programmes. Malgré tout, la FPI anticipe une croissance des ventes en 2016, possiblement jusqu’à 110 000 unités, sous réserve que les conditions exceptionnellement favorables actuelles perdurent : prolongation des dispositifs Pinel et Censi-Bouvard, stabilisation des taux faibles et maintien du PTZ assoupli. Les prix pourraient alors remonter en 2017.