Les taux ont continué de reculer en mars 2016 pour s’établir à un niveau record de 1,50 % sur 20 ans. Pourtant, tous les emprunteurs ne bénéficient pas de cette conjoncture historiquement favorable. Certains profils sont plus privilégiés que d’autres. Décryptage. Nouveau record à la baisse pour les taux immobiliers Après une quasi-stabilité en 2015, les taux de crédit immobilier ont continué leur baisse au premier trimestre 2016, permettant aux meilleurs emprunteurs de profiter de conditions de financement extrêmement avantageuses. Ainsi, les ménages aisés, avec de hauts revenus et disposant d’un apport personnel élevé, ont pu décrocher un taux inédit de 1,50 % sur 20 ans (assurance non comprise) à Nantes, Toulouse, Rennes ou Metz, explique un courtier. Avant de dresser le portrait-robot des candidats préférés des banques : des couples âgés de 40 ans à 50 ans, empruntant au moins 250 000 €, primo-accédants ou déjà propriétaires de leur résidence principale, et dont les salaires mensuels varient entre 7000 € et 9900 €. Les acheteurs lyonnais, strasbourgeois ou encore bordelais peuvent également espérer bénéficier de taux très attractifs à 1,60 % sur 20 ans, contre 1,70 % pour les emprunteurs parisiens et lillois. Une rude concurrence Ces niveaux de taux historiquement bas s’expliquent en grande partie par la guerre des prix à laquelle se livrent actuellement les établissements de crédit. En effet, les banques n’hésitent plus à tailler dans leur marge pour séduire une clientèle plus aisée, à forte capacité d’épargne et à qui elles pourront commercialiser plus tard d’autres produits financiers (gestion de patrimoine, produits d’épargne…). Au vu des récentes mesures de la BCE et des taux très bas de l’OAT 10 ans, qui flirtent autour de 0,45 %, le courtier n’exclut pas une nouvelle baisse des taux pour les prochains mois. D’autant plus que comme les demandes de crédits immobiliers sont restées faibles à la fin de l’année 2015 et au début de l’année 2016, les banques vont faire de gros efforts en ce printemps pour booster leurs ventes et atteindre une grande partie de leurs objectifs de production.