Les taux de crédit immobilier sont déjà négatifs pour les contrats à taux variable dans certains pays européens. Les Français n’en bénéficieront malheureusement pas, ce produit n’étant plus proposé. Les crédits immobiliers à taux variable n’existent plus en France Certes, les conditions d’octroi des prêts à l’habitat en France n’ont jamais été aussi attractives. Selon le baromètre Crédit Logement/CSA, le taux immobilier moyen s’élevait en mars à 1,97 %, toutes durées confondues. Pour autant, les chances qu’il passe en dessous de zéro sont quasiment inexistantes. Ailleurs en Europe, pour les emprunts révisables, le taux est indexé sur l’Euribor à trois mois. Or, ce taux de référence, qui a franchi le seuil du zéro en avril 2015, se situe actuellement à -0,25 %. Le coût très faible de refinancement des liquidités sur des durées courtes profite donc aux emprunteurs des pays voisins. Mais dans l’Hexagone, la part des crédits immobiliers à taux révisable ne représentait que 0,4 % de la production totale en mars dernier. En effet, avec le niveau historiquement bas des taux fixes, l’attrait du taux variable est moindre à cause de la forte probabilité d’une croissance au cours des dix prochaines années (durée moyenne de remboursement). Pour minimiser la distribution de prêts à taux variable, les banques usent de différents moyens, notamment le relèvement des barèmes tarifaires, voire la suspension de l’offre auprès des courtiers. Les banques se protègent contre le passage aux taux négatifs Concernant les crédits révisables en cours, les banques n’ont guère de souci à se faire, les taux étant « capés ». Cela signifie que l’évolution à la hausse comme la baisse ne peut excéder des limites définies à l’avance. La variation négative maximale, fixée à 3 % au début du millénaire, est aujourd’hui de 1 %, reflétant l’extrême prudence des banques. La chute des taux de crédit immobilier aura tout de même permis à de nombreux emprunteurs ayant opté pour un contrat à taux variable de réaliser de belles économies. C’est le cas des 1,8 % de Français qui ont souscrit ce type d’emprunt en 2008 à un taux de 5 % assorti d’une fourchette de variation relativement large. Comme dans le domaine du crédit immobilier, les banques activent leurs protections en matière de crédits à taux variable aux entreprises. Une clause empêchant le taux de franchir la barre de zéro figure sur les contrats récents. Et pour éviter que les clients n’insistent dans ce sens, les banques s’engagent aussi à ne pas taxer les dépôts à des taux négatifs.