Même si les taux de prêts sont en baisse et que le montant du crédit tend à se stabiliser ces dernières années, les Français restent très endettés. Beaucoup de Français souscrivent à des crédits bancaires qui leur reviennent chers. Le montant de leur prêt correspondait à environ 3 ans et demi de revenus en 2004, tandis qu’il a augmenté à 4 ans et 4 mois en 2015. L’année 2010 détient cependant le record avec 4,34 années de revenus. Ces dernières années, ce montant tend à se stabiliser avec 4,2 années de revenus. C’est grâce à une enquête menée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution que ces résultats ont été établis à partir de 2004. Stabilité relative du montant du prêt bancaire En 2004, le montant d’un prêt bancaire à rembourser équivalait à environ 3 ans et 7 mois de revenus. Entre 2004 et 2010, cet indicateur atteint plus de 4,30 années de revenus détenant le record par rapport aux années passées. Une stabilité moyenne de 4,2 années de revenus a cependant été remarquée ces dernières années. Par ailleurs, en considérant les ménages qui acquièrent leur résidence principale, qu’il s’agisse de primo-accédants ou non, l’ACPR a constaté que leur prêt équivalait à environ 5 ans de revenus. Un taux d’endettement inquiétant pour ce premier semestre Normalement, les mensualités ne doivent pas excéder le tiers des revenus selon les banquiers. Le taux d’effort encore appelé taux d’endettement dépasse les 31 % en 2009 et en 2010. En 2015, il est de 29,4 % montrant le plus faible niveau depuis 2004. En outre, il est de plus en plus rare de trouver des emprunteurs obtenant un prêt allant au-delà des 35 %. En 2008, un emprunteur sur 3 a bénéficié de ce taux, tandis qu’en 2015, seulement un emprunteur sur 5 en a profité. De plus, 4 emprunteurs sur 10 doivent assumer un taux d’effort de 20 à 30 % de leurs revenus. Si en 2010, le taux d’endettement a dépassé celui des années précédentes, en 2016, cette situation tend à se répéter. Le premier semestre de cette année a en effet vu une instabilité des taux d’effort, sauf dans le cas des primo-accédants.