Le budget d'un étudiant varie d'une ville à l'autre. L'Unef place Paris en tête des villes les plus chères et classe Brest comme la moins onéreuse. L'importance du logement dans le budget étudiant Selon un classement établi par l'Union nationale des étudiants de France (Unef), le budget mensuel moyen d'un étudiant varie de 1 124,33 €, s'il habite Paris, à 679,95 €, s'il réside à Brest. Ce budget comprend le logement, le transport et les dépenses courantes qui sont évaluées à 330 € par étudiant, quelle que soit la ville. La variation des dépenses porte donc sur le transport, et surtout le logement où les écarts sont du simple au double, voire plus. Ainsi se loger à Paris coûte en moyenne 795 €, pour seulement 322 € à Brest. En matière de transport, le classement est très différent : il faut compter 27,95 € pour se déplacer à Brest, alors que 8,33 € mensuels suffisent pour un étudiant résidant à Toulouse, soit trois fois moins. William Martinet, président de l'Unef, constate que la ville rose affiche le tarif le moins cher de toute la France. Mais il craint une possible hausse généralisée des transports dans les villes universitaires, à l'exemple de Nantes, qui a déjà amorcé une augmentation. Les aides des municipalités sont indispensables aux étudiants En matière de soutien aux étudiants, les aides allouées par les collectivités varient d'une ville à l'autre. Dans le cas de Marseille, Strasbourg, Rennes, Dijon et Brest, les étudiants ne bénéficient d’aucune allocation, alors que Paris leur alloue une aide de 28,5 € par mois. Lyon est quant à elle la municipalité la plus « généreuse » en finançant via un PTZ (prêt à taux zéro) le premier mois de loyer, à hauteur de 500 euros, montant remboursable sur trois ans. Les étudiants y dépensent ainsi en moyenne 448 € pour leur loyer mensuel, contre 500 € à Lyon. Certaines villes préfèrent toutefois offrir des chèques loisirs ou santé à leurs étudiants. Seules Paris et Tours proposent des chèques logement. Mais le président de l'Unef s'inquiète pour l'avenir. Pour lui, les économies espérées dans le cadre de la réforme territoriale pourraient favoriser un « nivellement vers le bas » de la France, à travers une réduction des subventions aux collectivités locales, qui entrainerait par voie de conséquence une réduction généralisée des aides en faveur des étudiants.