Les conclusions de la dernière étude mensuelle de la Banque de France concernant la distribution de crédits aux ménages et aux entreprises viennent d’être publiées. Reprise de la demande sur le marché du crédit Réalisé chaque mois, ce sondage mesure le solde d’opinion auprès des banques et établissements de prêt. Le rapport pour cette dernière édition fait état d’une progression de la demande après la quasi-stagnation observée au cours des deux mois précédents. Si l’on s’intéresse dans le détail au segment des prêts aux entreprises, la hausse est marquée, selon l’institution. Le solde d’opinion a même atteint son niveau le plus élevé depuis novembre 2014. Autre fait notable, les marges appliquées par les prêteurs aux crédits aux entreprises sur les prêts à maturité moyenne se contractent de manière notable. Le scénario sur le segment du crédit à la consommation est assez similaire, les acteurs du secteur ayant noté une légère amélioration. En matière de prêt immobilier aussi, une nette remontée de la demande a été constatée. En revanche, les marges se sont maintenues. Ainsi, qu’il s’agisse de prêts de risque moyen ou de financements plus risqués, le solde d’opinion relatif à la marge est proche de zéro. Le marché immobilier reste dynamique En général, la distribution pour les crédits à l’habitat s’est maintenue sur une tendance haussière ces derniers mois, à l’exception d’un repli modéré en août, l’été étant traditionnellement peu dynamique, avant la reprise coïncidant avec la rentrée. Les taux de crédit toujours très attractifs, et qui ont encore baissé au début du mois d’octobre, continuent de soutenir le marché du prêt immobilier. La conjonction de facteurs positifs encourage d’ailleurs la concrétisation des projets d’acquisition de nombreux ménages : les prix immobiliers sont intéressants, le PTZ aménagé a été élargi aux logements anciens sous réserve de travaux de rénovation, et le président a récemment renoncé à la suppression de l’APL accession. Les primo-accédants, qui avaient déserté le marché ces dernières années sont de retour en 2015, et la proportion de « jeunes » candidats à la propriété ou aux revenus faibles parmi les nouveaux emprunteurs augmente régulièrement.