D’après le dernier pointage de l’observatoire Crédit Logement/CSA, les taux immobiliers sont passés de 2,17 % en août à 2,19 % en septembre, soit une légère hausse de 2 points de base. Légère hausse des taux en septembre Après avoir atteint un plus bas historique en juin et s’être redressés en juillet, les taux de prêt immobilier continuent leur progression le mois dernier. La hausse reste toutefois modérée. Selon le baromètre de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les emprunteurs ont pu s’endetter à 2,19 % en moyenne en septembre, soit deux points de plus qu’en août (2,17 %). Ils se sont établis à 2,18 % dans le neuf, contre 2,24 % dans l’ancien. Ce redressement s'expliquerait par la « tension sur le coût du crédit ou les désordres des marchés financiers ». Il résulte d’un changement de stratégie des banques qui commencent à restaurer leurs marges, sans que cela n’affecte les conditions d’emprunt qui restent attractives. Selon toujours l’Observatoire, cette remontée « reflète également une nouvelle déformation de la production », avec notamment une progression de la primo-accession. Avec un apport et des revenus généralement plus faibles, les primo-accédants s’endettent parfois plus longtemps, sur 25 voire 30 ans (contre 17 ans pour la moyenne). Désormais, les banques prêtent à plus longue échéance. Mais en contrepartie, le coût du crédit revient plus cher lorsque la durée de remboursement augmente. La progression des taux constatée en septembre témoigne donc du retour en masse de ces jeunes acquéreurs sur le marché, et explique pourquoi les ménages plus modestes ont moins de difficultés à obtenir un crédit. Des conditions d’emprunt toujours avantageuses Les conditions de financement actuelles restent favorables pour de nombreux ménages qui peuvent emprunter sur une plus longue durée, sans que cela ne les pénalise : la dynamique des flux de la primo-accession des jeunes acquéreurs et des ménages modestes en atteste. L’Observatoire Crédit Logement/CSA. Par ailleurs, les emprunteurs sont toujours nombreux à renégocier leur contrat pour profiter des taux avantageux, et réaliser ainsi de sérieuses économies. En août, les renégociations constituaient près de la moitié des nouveaux crédits. Malgré le trou d’air constaté en août, l’encours des prêts immobiliers reste exceptionnel, à 20,2 milliards d’euros, soit une hausse de 3,4 % sur un an.