Les indices Notaires-INSEE montrent un repli cumulé de 6,5 % du prix du mètre carré pour les logements parisiens depuis septembre. Les candidats à l’achat dans la capitale hésitent entre acheter maintenant ou attendre que la baisse se poursuive. Explication de la flambée des prix jusqu’en 2012 Entre mars 1998 et septembre 2012, le prix au mètre carré d’habitation a plus que triplé à Paris, ce qui représente une hausse moyenne annuelle de 9,55 %. Or, l’inflation ayant plafonné à 1,6 % par an au cours de ces quatre années et demie, l’écart entre le prix des biens et le pouvoir d’achat des ménages s’est creusé, leurs revenus ayant augmenté moins rapidement. L’envolée des prix est le résultat combiné de deux facteurs. Le premier est l’augmentation de la proportion des ressources des Parisiens consacrée aux dépenses de logement ; le budget d’accession à la propriété a en effet progressé de 46 % entre 1996 et 2006. Le second est l’assouplissement des conditions d’octroi des financements : non seulement les taux immobiliers sont descendus à des planchers comme dans le reste de la France, mais les montants et durées d’emprunt sont supérieurs. Pourtant, avant 1998, les prix étaient restés sur une tendance baissière durant 7 ans, perdant 36 %. Et cela fait maintenant trois ans que le scénario se reproduit, à un rythme plus modéré, cependant. Une poursuite du mouvement est donc possible. Difficile prédiction de l’évolution des prix de l’immobilier parisien À quel scénario s’attendre à court terme ? Difficile de se prononcer. Par exemple, alors que la hausse de 2000 était liée à des conditions d’emprunts plus souples, le même contexte en 2015 voit les prix baisser. En effet, entre le 28 septembre 2012 et le 1er juin 2015, les taux des OAT 10 ans sont descendus de 2,23 % à 0,8 %. Or, cet indicateur sert de référence à la détermination des taux d’intérêt ; conséquence, ces derniers ont reculé de manière notable, améliorant la solvabilité des emprunteurs. La baisse n’est donc pas imputable à un durcissement de l’octroi par les banques. Quant à une nouvelle hausse, plusieurs hypothèses pourraient y conduire : la contraction des taux d’intérêt des crédits immobiliers ; l’allongement de leur durée ; l’inflation plus élevée ; le relèvement des loyers ; l’appréciation des revenus des ménages.