Malgré le nouveau dispositif Pinel, le plafond de verre des 300 000 logements neufs par an n’a pas été atteint en 2014. Pire, les nouvelles constructions ont fondu de 11,4 % entre décembre 2013 et novembre 2015. L’inquiétude est forte chez les aménageurs lotisseurs qui réclament de la part de Bercy des mesures d’urgence pour relancer le marché. 2014 : un bilan sombre pour les aménageurs lotisseurs 2014 a été une année « noire » pour les aménageurs lotisseurs, constate Roger Bélier, directeur du Syndicat national des aménageurs lotisseurs (Snal). Sur les dix premiers mois écoulés, la profession a enregistré une baisse des activités de 8 % comparé à la même période un an plus tôt. Déjà, en 2013, les ventes ont largement chuté (-15 % par rapport à 2012). L’année dernière, « c’était le calme plat pour la quasi-totalité de nos adhérents », rappelle Roger Bélier. Le dernier trimestre de l’année 2014 a cependant été marqué par de légers frémissements, mais les professionnels restent réalistes. « La période n’est pas suffisamment significative pour en déduire une tendance », martèle le président du Snal. Il reste tout de même plus optimiste pour 2015 que pour 2014. Un plan d’urgence pour relancer les ventes de terrains Les lotisseurs demandent ainsi aux pouvoirs publics de prendre les mesures d’urgence afin de soutenir le secteur. Cette année encore, Roger Bélier poursuivra sa bataille pour l’inversion de la fiscalité sur les terrains à bâtir, dont l’objectif est d’accorder aux propriétaires un crédit d’impôt élevé au cours des premières années de détention pour les inciter à vendre du foncier rapidement. En 2011, un projet consistant à inverser la fiscalité sur les plus-values des terrains constructibles a été déposé par quelques élus socialistes. À l’époque, l’idée a été rejetée par le président de la commission des finances d’alors. Visiblement, les choses ont peu évolué malgré la promesse de Cécile Duflot, ex-ministre du Logement, d’étudier cette proposition et de l’intégrer dans le projet de loi des finances 2013. « Les parlementaires socialistes pensent qu’il faut le faire, mais Bercy freine », s’indigne-t-il. Le président du Snal appelle également les élus locaux à mettre en place un plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) permettant de programmer une mixité des produits. Enfin, le syndicat s’impliquera dans la mise en œuvre des procédures destinées à faciliter les normes, notamment en matière d’urbanisme, et invitera le gouvernement à étendre le différé d’amortissement du PTZ de 14 ans aux trois premières tranches.