Lors d’une conférence qu’il a tenue à Chicago, l’ancien directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed) rapporte une anecdote amusante pour dénoncer la difficulté d’accès au crédit immobilier aux États-Unis. Quand l’ancien numéro un de la banque centrale américaine a du mal à renégocier son prêt immobilier Aujourd’hui, les établissements de prêt font preuve d’une grande prudence. Et ce n’est pas Ben Bernanke qui dira le contraire. Jeudi 2 octobre, l’ancien homme fort de la banque centrale américaine revient sur la question de la difficulté à obtenir un crédit immobilier. Lors d’une conférence du National Investment Center for Seniors Housing and Care, organisée à Chicago, l’ex-patron de la Fed confiait que sa banque avait refusé de renégocier son prêt immobilier, a rapporté l’agence financière Bloomberg News. « Je ne l’invente pas », s’est-il exclamé. « J'ai récemment tenté de renégocier mon crédit immobilier, et je n'y suis pas parvenu », ajouta-t-il et de continuer : « Il est fort probable que les organismes de prêts soient allés un peu trop loin sur les conditions pour obtenir un emprunt ». Il a également remarqué que le marché de primo-accédants n’était pas « ce qu’il devrait être », alors que l’économie américaine commence à s’améliorer. Par cette anecdote, qui en passant n’a pas manqué de déclencher l’hilarité générale, Ben Bernanke cherchait à attirer l’attention du public sur l’inadaptation des règlementations en matière de prêts immobiliers. Comment interpréter ce refus de refinancement ? Après la crise des subprimes, la règlementation en matière de crédits immobiliers a été renforcée. Avant le krach immobilier, qui a conduit à la crise financière de 2008, les établissements de prêts octroyaient des crédits à des emprunteurs insolvables sans trop se poser de questions. Aujourd’hui, les préteurs sont plus attentifs aux profils de leurs clients et utilisent désormais un système informatique de souscription. Ce nouvel outil est extrêmement sélectif. Autre hypothèse avancée : le montant du crédit souscrit par l’ancien patron de la Fed dépassait le plafond garanti par l’État fédéral. À Washington, la barre est passée de 729 750 à 625 500 dollars. Pourtant, le prêt de Bernanke est estimé à 672 000 dollars. Comme il n’y a aucune garantie et que le montant du crédit est important, même pour l’ex-directeur de la banque centrale, le refinancement est toujours risqué.