Depuis le troisième trimestre 2013, les courtiers immobiliers avaient prédit une forte baisse des taux d’intérêt. Les événements leur ont donné raison, puisqu’au cours des 12 mois, les prêts sur 20 ans se négocient désormais à 2,70 %, alors qu’ils étaient proposés à 3,30 % en 2013. Avec 0,60 point, cette chute du taux de crédit fixe moyen se rapproche donc de 20 % ! En un an, les taux d’intérêt on atteint un niveau plancher Si les taux sont descendus autant et aussi rapidement, c’est à cause de la combinaison de plusieurs facteurs. Pour commencer, le taux de refinancement auprès de la BCE a également atteint des niveaux bas historiques, à 0,05 %. Ensuite, les liquidités abondent sur le marché. Enfin, le secteur bancaire est très concurrentiel, et la bataille que se livrent les différentes enseignes pour la conquête de nouveaux clients a conduit à ces taux très attractifs. Les emprunteurs présentant un excellent profil, ayant une situation professionnelle stable, un taux d’endettement inférieur à 33 % et la capacité de produire un apport supérieur à 10 %, sont aujourd’hui très courtisés par les établissements financiers. Pour preuve, ils peuvent prétendre à des taux de 1,90 % sur une durée de 15 ans, et de 2,35 % sur 20 ans. De tels taux plancher n’avaient pas été observés depuis les années 1940. Pas de hausse prochaine des taux d’intérêt immobiliers La situation est d’autant plus exceptionnelle que dans la composition du coût total du crédit pour les établissements de prêts, le coût d’acquisition des ressources représente une part moindre par rapport à celui des frais de fonctionnement. La marge réalisable sur les crédits accordés à 1,90 % sur 15 ans et 2,35 % sur 20 ans est donc minime. Pourtant, une perspective de hausse dans un avenir proche est exclue, selon les courtiers immobiliers. D’une part, tant que le taux directeur principal de la BCE reste à ce niveau, les taux d’intérêt se maintiendront. De plus, l’effet combiné d’une inflation inférieure à 1 % et d’une croissance au point mort empêche toute inversion de la tendance. Au contraire, la baisse des taux pourrait se poursuivre, si les réseaux bancaires parviennent à resserrer leurs coûts de fonctionnement de manière significative. Or, plusieurs mesures en ce sens (fermeture d’agences, réorganisation des ressources humaines, etc.) sont déjà en cours dans plusieurs enseignes.