Pour financer leurs études, les étudiants en soins infirmiers font appel à la solidarité des internautes. En effet, le montant des frais est tel que le budget de ces jeunes ne suffit plus à couvrir les dépenses du quotidien. Aussi, les appels à l’aide se multiplient sur les plateformes de cagnottes en ligne. Mais le succès des demandes varie notablement en fonction de la capacité de chacun à en faire la promotion autour de lui.
Les difficultés financières n’épargnent personne, en particulier les étudiants. Par exemple, les ESI sont de plus en plus nombreux à lancer une cagnotte en ligne pour joindre les deux bouts. Outre les frais de scolarité, il faut payer :
Mais la démarche n’est pas toujours efficace, car comme pour toute campagne de financement participatif, il faut diffuser l’information au maximum de personnes et les convaincre de participer. Ceux qui parviennent à mobiliser leurs connaissances (et les autres !) via le bouche-à-oreille ou les réseaux sociaux peuvent récolter un montant appréciable. Mais d’autres ne rencontrent que peu d’écho et doivent par conséquent se contenter de quelques dizaines d’euros.
Il faut dire que les étudiants qui recourent à cette solution hésitent, par peur ou par honte, avant de finalement franchir le pas, faute d’option. D’ailleurs, certains ont subi les réflexions désobligeantes et critiques de leurs pairs ou de leurs proches.
Important L’analyse du profil des porteurs de cagnottes montre qu’il s’agit de personnes qui entreprennent une reconversion professionnelle ou reprennent leurs études.
Or, quitter son emploi pour intégrer une école d’infirmière signifie une diminution drastique des revenus pendant trois ans. Même avec l’allocation chômage, les chances de décrocher un prêt personnel auprès des banques sont très faibles.
Chacun se débrouille avec ses moyens pour boucler ses fins de mois. Certains s’adressent au Conseil régional qui octroie des bourses étudiantes sous conditions. D’autres se font financer par leur employeur, travaillent de nuit quelques fois par mois, ou rendent de petits services dans le voisinage. D’autres encore louent leur résidence principale lorsqu’ils résident dans la ville où se trouve l’école, etc.
Important La situation précaire de ces étudiants interroge sur le paradoxe entre la forte demande de professionnels, notamment des infirmier(ère)s dans le secteur de la santé en France, et la complexité du financement de la formation.
Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.