En moins d’une décennie, le constructeur de véhicule électrique Tesla a engrangé près de 1,7 milliard de dollars de recettes avec la vente de ses crédits carbone. Le durcissement des normes d’émission de Co² oblige les constructeurs à prendre les mesures qui s’imposent pour éviter de payer de lourdes amendes. Pour échapper aux pénalités, l’achat de crédits carbone est devenu une pratique courante pour la plupart des industriels automobiles.
Aux États-Unis, la loi impose aux constructeurs automobiles des normes de plus en plus sévères concernant les émissions de C0².
Le non-respect des exigences réglementaires étant sanctionné par de lourdes amendes. Un contexte qui favorise le commerce de crédits carbone.
Important En effet, pour échapper aux amendes, les constructeurs qui n’arrivent pas à vendre suffisamment de véhicules non polluants pallient leurs écarts en émission de Co² par l’achat de crédits carbone auprès de leurs concurrents qui proposent des voitures propres.
Tesla n’a jamais dissimulé cette pratique, mais il a toujours gardé le silence sur l’identité de ses acheteurs.
Quelques-uns de ces derniers sont récemment passés aux aveux. C’est notamment le cas de General Motors et de Fiat Chrysler Automobile qui admettent avoir conclu des ententes avec Tesla pour l’achat de crédits carbone.
Selon les explications d’un porte-parole du groupe FCA,
Ces transactions sont devenues une nécessité face au renforcement des normes d’une part, et la faiblesse de la demande de véhicules non polluants en dépit de l’allègement des conditions d’accès aux crédits auto d’autre part.
Bien que cette manœuvre soulève bien des débats sur le plan éthique et écologique, elle n’a rien d’illégal outre-Atlantique.
D’ailleurs, elle tend à se développer en Europe où les constructeurs peinent à respecter les exigences relatives à la réglementation écologique qui régit leurs activités.
Important D’après les directives européennes, la quantité de Co² émise ne doit pas dépasser les 95g/km en moyenne. À défaut, le constructeur s’expose à une amende de 95 euros par gramme de dioxyde de carbone produit en plus. La pénalité s’applique pour chaque voiture vendue.
Une sanction qui peut s’avérer particulièrement lourde sur le plan financier. L’achat de crédits carbone permet ainsi de se conformer aux exigences réglementaires de manière artificielle.
Cette combine profite tout particulièrement au constructeur de véhicules électriques Tesla. En effet, la vente de ses crédits carbone lui rapporte des sommes colossales : jusqu’à 1,7 milliard de dollars en moins d’une décennie, estiment les analystes.
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