Plus de 45 millions détiennent un crédit étudiant pour un total d’environ 1,6 billion de dollars. Le niveau très élevé de cette dette et sa gestion font actuellement débat dans le pays. Les experts tiennent néanmoins à souligner les différences entre les emprunteurs, certains rencontrant davantage de difficultés que les autres pour payer leur dû.
D’après les économistes, les étudiants ayant décroché un MBA, une maîtrise ou un diplôme équivalent aux États-Unis sont endettés, mais ne représentent pas un risque majeur. Le prêt étudiant leur a en effet permis de payer l’université, et grâce à leurs qualifications, d’avoir décroché un bon travail avec des revenus suffisants pour s’acquitter de leur dû.
Important En revanche, près d’un million d’emprunteurs cessent chaque année de rembourser l’emprunt contracté pour leurs études.
Les derniers chiffres publiés par le ministère de l’Éducation comptabilisent un total de 7 millions d’emprunteurs défaillants en fin 2018.
Pour les experts,
C'est le pire signe d’une situation financière difficile.
Important En effet, le non-paiement des dettes peut entraîner la récupération par les autorités du remboursement d’impôt, voire d’une partie du salaire des personnes concernées.
En vieillissant, elles peuvent même perdre leur sécurité sociale. Paradoxalement, les débiteurs défaillants ne sont pas les plus endettés : en moyenne, ils doivent moins de 10 000 dollars, contre 30 000 pour les étudiants diplômés.
Important Les experts ajoutent que les personnes ayant des problèmes de remboursement sont principalement celles qui n’ont pas décroché leur diplôme.
Leur pourcentage est trois fois supérieur à celui des emprunteurs qui ont terminé leurs études. Le diplôme fait la différence, en donnant accès à une source de revenus stable.
D’autres inégalités sont observées. Par exemple, 50 % des Afro-Américains ayant souscrit un emprunt bancaire pour l’année scolaire 2003-2004 se sont retrouvés en difficulté après 12 ans. Pour les analystes,
Des moyens financiers moins importants au départ les contraignent à s’endetter davantage que leurs pairs caucasiens.
Important L’origine ethnique semble donc entretenir les écarts, avec ou sans diplôme.
Comme eux, les étudiants à faible revenu qui reçoivent une bourse Pell sont susceptibles de faire défaut, pour cause d’abandon.
Important Enfin, les analystes notent la forte proportion des jeunes ayant fréquenté des collèges à but lucratif parmi les emprunteurs défaillants (52 %) par rapport à ceux issus des collèges communautaires (26 %).
La raison est que les établissements à but lucratif coûtent plus cher, obligeant les étudiants à emprunter, alors que le taux d’abandon est très élevé, à l’inverse du taux de diplomation. Le risque que ces derniers ne remboursent pas leur prêt étudiant est ainsi quatre fois supérieur à celui des personnes inscrites dans les collèges communautaires.
Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.