Certains constructeurs automobiles et mandataires proposent aux clients de texter une voiture pendant quelques jours. En cas d’insatisfaction, ils peuvent la restituer et se faire rembourser ou choisir un autre modèle. La formule semble très attractive pour les particuliers, mais en réalité, les vendeurs sont les plus avantagés. Explications.
L’offre n’est pas accessible à tous les automobilistes, en particulier ceux qui optent pour la LLD ou la LOA. De même, un ancien véhicule repris pour optimiser son budget ne peut être restitué, contraignant l’acheteur à trouver un autre moyen de transport en attendant un prochain achat.
Par ailleurs, les conditions financières ne sont pas forcément intéressantes. En effet, auprès de certains prestataires, les personnes qui ont financé l’achat à crédit et reviennent sur leur décision ne récupèrent pas les frais de dossier et doivent en outre s’acquitter de pénalités de rupture du prêt. Enfin, le système «
Satisfait ou remboursé » ne prévoit pas le remboursement d’une éventuelle extension de garantie ou un contrat de maintenance signé au moment de la commande.
Plus largement, en rendant la voiture, l’acheteur perd une bonne partie des frais qu’il a engagés. Les sommes liés à l’immatriculation et la préparation, de l’ordre de 250 euros à 350 euros, sont conservées par le vendeur, tout comme le coût de la carte grise, compris entre quelques centaines ou quelques milliers d’euros, ainsi que les frais de livraison et éventuellement, de restitution du véhicule.
Même le bonus écolo perçu ou le malus payé sont retirés du montant rendu, qui ne suffit plus à racheter un modèle équivalent, à moins de puiser à nouveau dans ses économies ou de souscrire un crédit auto.
Une lecture attentive des modalités de restitution s’avère particulièrement importante. Trois critères doivent être respectés : l’échéance du contrat, le plafond de kilométrage autorisé et l’état du véhicule, lieu de retour (agence ou parc de départ par exemple). Les sanctions en cas de manquement peuvent être dures. Elles varient en fonction des enseignes : facturation additionnelle, exclusion…
De plus, le remboursement n’est pas immédiat. Il faut en effet compter entre 7 et 15 jours en moyenne, voire un mois à partir de la date du retour du véhicule et des clés, de la validation du formulaire, de signature de divers documents, de remise d’un RIB.
Dans ces conditions, les spécialistes du marché jugent préférable de louer le véhicule souhaité pendant un week-end pour s’assurer qu’elle répond à ses attentes. Cette option a le mérite d’être plus simple, plus rapide, et surtout, plus économique.
Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.