Pour faire face à la très nette hausse des prix dans les magasins et à la stagnation des salaires, les Britanniques ont de plus en plus recours à l’endettement. En effet, les crédits à la consommation ont vu une hausse de 10 % sur l’année 2017, avec un montant total de 200 milliards de livres sterling, ce qui n’avait pas eu lieu depuis 2005. Les crédits à la consommation portés par des emprunteurs solvables Selon une étude publiée par la Banque d'Angleterre et le régulateur financier, the Financial Conduct Authority, la forte hausse du prêt à la consommation en Angleterre est portée par des ménages moins vulnérables financièrement qu’ils ne l’étaient auparavant. De plus, cela ne représente que 10 % de l’endettement global, la majorité venant du secteur immobilier. D’après Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, la situation n’est pas comparable aux années folles d’avant la crise, car seulement 1,25 % des Britanniques dépensent aujourd’hui plus de 40 % de leurs revenus à rembourser leurs dettes alors qu’au pire de la crise, ce taux était deux fois plus élevé, à 2,5 %. Mark Carney. Cependant, les autorités portent une attention particulière aux conditions d’accord de ces crédits afin d’éviter des risques majeurs. L’envolée des crédits conso fait courir de grands risques aux banques Les autorités financières jugent que les conditions d’octroi des prêts à la consommation sont trop souples, ce qui entraine les encours de ces emprunts à atteindre des sommets. C’est pour cette raison qu’elles renouvellent leurs avertissements à l’encontre des prêteurs. Lors d’une mission d’évaluation de la santé du système financier, le Comité de politique financière (FPC) a publié des chiffres inquiétants. Les banques britanniques pourraient subir des pertes s’élevant à 30 milliards de livres sterling en cas de ralentissement brutal de l’économie ou d’une envolée des taux d’intérêt, car une multitude de ménages deviendraient alors insolvables et ne pourraient donc pas assumer leurs remboursements. La banque centrale a donc conseillé aux banques britanniques de prévoir un capital supplémentaire de 11,4 milliards de livres avant la fin de cette année.