Chaque année, L’argus a coutume de dresser le portrait de la voiture moyenne neuve des Français. Désormais, le magazine se prête aussi à l’exercice pour le véhicule moyen d’occasion. Pour 2017, voici le résultat : il s’agit d’un modèle âgé de 3,6 ans qui mesure 4,24 m de long et pèse 1.303 kg. Côté performances, il développe 118 ch. pour une consommation de 4,8 litres aux 100 km, et rejette 119 grammes de CO2 par kilomètre. Il coûte 15 590 euros. Mêmes tendances sur les marchés du neuf et de l’occasion Sur le marché de l’automobile neuve comme celui de l’occasion, la tendance est la même en ce qui concerne les prix, qui augmentent plus vite que l’inflation. Sur les 5 dernières années, la valeur du véhicule d’occasion moyen a crû de 11,5 %, pour atteindre un pic en 2017. Rien qu’entre 2016 et 2017, elle est passée de 15 180 à 15 590 euros (+2,7 %), entraînant dans son sillage l’encours de crédits auto, principal moteur du bond réalisé par le crédit à la consommation. En matière de caractéristiques techniques aussi, on retrouve des similarités entre le neuf et l’occasion. La voiture moyenne reflète les avancées technologiques réalisées depuis 2013, en premier lieu sur les moteurs. Alors que sa cylindrée a diminué de 790 cm3 sur la période, la puissance affiche une hausse constante, gagnant 4ch en 5 ans. En parallèle, considérations environnementales et coût du carburant obligent, la consommation s’est réduite de 0,4 litre aux 100 km. Hausse continue de la valeur résiduelle de la voiture moyenne L’analyse annuelle de L’argus révèle un autre fait intéressant : en cinq ans, la valeur résiduelle du véhicule moyen d’occasion a constamment progressé : de 54 % en 2013, cet indicateur basé sur le prix neuf catalogue a atteint 56 % en 2017. Pourtant, au cours de la période, l’âge moyen s’est allongé de 3,8 mois. Ces chiffres illustrent trois phénomènes : une gestion plus efficace de la décote par les constructeurs, une montée en gamme du parc automobile en France, un basculement vers des modèles qui se déprécient moins rapidement, dont les SUV. Déclin moins rapide du diesel sur le segment de l’occasion Quelques disparités sont néanmoins observées entre les deux segments. C’est notamment le cas de la motorisation diesel, en nette perte de vitesse sur l’ensemble du secteur, mais avec un repli plus marqué dans le neuf. En effet, depuis 2012, la proportion annuelle maximale des modèles carburant au gasoil sur le total des ventes n’a plus dépassé 67 %. En seconde main, ils ont encore représenté 68 % du stock d’automobiles écoulé l’an dernier. A SavoirCet écart s’explique sans doute par la baisse de popularité du diesel, qui pousse les particuliers à revendre leur véhicule après un délai plus court, quand les propriétaires de voitures roulant à l’essence tendent à conserver leur bien plus longtemps. Par ailleurs, la forte demande de véhicule essence pousse les automobilistes à se charger eux-mêmes de trouver un acheteur au lieu de s’adresser à un professionnel pour une reprise.