Le marché du crédit aux ménages poursuit sur sa lancée. D’après les statistiques de la Banque de France, au 30 juin, grâce à une progression de 5,9 % sur un an, l’encours total des prêts aux particuliers a atteint 1 187 milliards d’euros. Ce taux de croissance identique à celui du mois de mai confirme le dynamisme, tant des emprunts immobiliers que du crédit conso. Activité soutenue sur le secteur du crédit immobilier Important Avec un encours de 978 milliards d’euros, en hausse de 5,6 % sur un an, les crédits à l’habitat représentent le gros des prêts accordés aux ménages. Pour le mois de juin, la production de nouveau financement s’est élevée à 16,8 milliards d’euros, soit deux milliards de plus que le mois précédent. En parallèle, la part des renégociations est passée de 19,1 % de l’ensemble des dossiers en mai à 15,9 % en juin, égalant ainsi le seuil historique observé en août 2014. L’afflux des demandes de crédit immobilier est attribué principalement aux taux d’intérêt toujours très attractifs, même si les conditions d’accès à la propriété se sont durcies, surtout pour les primo-accédants et les foyers aux ressources modestes. En effet, à la flambée des prix des biens dans la plupart des grandes villes s’ajoute la réforme des aides publiques (suppression de l’APL Accession et recentrage du prêt à taux zéro). Augmentation plus rapide du crédit à la consommation Même si l’encours du crédit à la consommation est six fois moins important que celui du prêt immobilier, il augmente à un rythme nettement plus élevé puisque sur un an, il a enregistré une amélioration de 7,4 %. Son principal pilier est le financement automobile, tant dans le neuf que l’occasion, notamment avec la LOA, dont le succès ne se dément pas. L’essor du prêt conso pour le financement des besoins des particuliers est dû en partie à une moindre utilisation du découvert bancaire, dont le taux moyen a grimpé à 6,14 % en juin après 6,09 % un mois plus tôt. Cette évolution l’a rendu moins intéressant que le recours à un prêt amortissable classique, qui affiche à l’inverse un taux en baisse à 3,70 % en juin, contre 3,83 % en mai.