Selon l’indice de crédit à la consommation de TransUnion (CCI) pour le deuxième trimestre 2017, malgré une légère amélioration de la solvabilité des Sud-Africains, le nombre de dettes en souffrance a augmenté. Amélioration de l’ICC À la différence du défaut de paiement, l’expression « prêt en souffrance » désigne une situation dans laquelle l’emprunteur est en retard sur un remboursement. Cette éventualité peut avoir une incidence défavorable sur la cote de crédit de ce dernier, l’empêchant de décrocher un nouvel emprunt. Important L’ICC a grimpé à 53,8 points au deuxième trimestre en partant de 50,8 au premier trimestre et 49,2 un an plus tôt. Le point de rentabilité est fixé à 50 ; un score inférieur à ce seuil traduit une aggravation de la situation du marché du crédit, caractérisée par une hausse des nouveaux comptes en défaut (trois mois à terme échu) ainsi qu’une utilisation croissante des cartes de magasins et cartes de crédit. Ce chiffre tient compte des défaillances anticipées, définies comme les prêts dont l’échéance est de trois mois, ce qui représente environ 50 millions de comptes détenus par quelque 22 millions d’emprunteurs. Il se penche également sur les crédits renouvelables en souffrances sur un total de 145 milliards de rands, afin d’évaluer le degré de tension financière des ménages. D’après Statistics SA, le nombre d’assignations civiles émises en juin a diminué de plus de 16 % (environ 48 000 cas), tandis que les jugements pour créances irrécouvrables ont diminué de 10,5 % par rapport à l’année précédente. Toutefois, la valeur de la dette dans les jugements civils a augmenté de 1,6 % à 350 m de rands. Les raisons de l’augmentation de l’endettement des consommateurs Important Selon TransUnion, seulement 0,5 % des emprunteurs actifs accèdent à son rapport annuel de crédit, ce qui les empêche de gérer leurs finances de manière proactive. Par ailleurs, malgré une diminution de la pression inflationniste, la plupart des consommateurs ont du mal à redresser leur situation après un défaut de remboursement de montants importants comme un crédit immobilier, un prêt auto, etc. Un cycle se crée en effet lorsque les consommateurs financent leurs dépenses quotidiennes par un crédit. Conséquence : ils consacrent une bonne partie de leur revenu disponible au remboursement, ils finissent par payer beaucoup plus cher pour les mêmes biens et services à cause de taux d’intérêt élevés et ils souscrivent un nouveau crédit pour y faire face. Conseils pour éviter le surendettement Les professionnels du secteur recommandent ainsi aux ménages qui se trouvent dans l’incapacité d’honorer leur dette de négocier avec le prêteur pour un report des échéances ou une restructuration. Il faut éviter de contracter des prêts de court terme coûteux (cartes de crédit et de magasins). En cas de dettes à court terme, rembourser les dettes les plus chères en priorité est préférable. En outre, une épargne de sécurité est indispensable pour parer aux urgences financières au lieu de recourir à un emprunt supplémentaire. Enfin, une gestion financière sérieuse avec un planning des dépenses et des objectifs de vie s’impose, afin de résister à la tentation de contracter une dette susceptible de compromettre leur réalisation.