La santé mentale des jeunes se dégrade à un rythme alarmant. Les causes de cette crise sont multiples, mais une étude de The Lancet pointe du doigt le néolibéralisme comme un facteur déterminant. Le néolibéralisme : un modèle toxique pour la santé mentale Le modèle économique néolibéral, caractérisé par l’individualisme, la compétition et la précarité, exerce une pression considérable sur les jeunes. La quête effrénée du succès, la peur de l’échec et l’isolement social engendrent un sentiment d’insécurité et d’anxiété généralisé. Le néolibéralisme favorise la fragmentation des communautés et affaiblit les liens interpersonnels, essentiels au bien-être psychologique. De plus, l’instabilité de l’emploi et les perspectives d’avenir incertaines sont des sources de stress importantes pour les jeunes. Enfin, la pression à la réussite scolaire et professionnelle, exacerbée par les réseaux sociaux, peut mener à l’épuisement et à la dépression. D’autres causes aggravent la situation Si le néolibéralisme est un facteur déterminant, il n’est pas le seul. D’autres éléments contribuent à la dégradation de la santé mentale des jeunes. Ainsi, les catastrophes naturelles, la montée des eaux et les conséquences du réchauffement climatique suscitent de l’anxiété et du désespoir chez les jeunes générations. L’utilisation intensive des réseaux sociaux peut également favoriser la comparaison sociale, le harcèlement en ligne et l’isolement. Enfin, les inégalités de revenus et d’accès aux soins accentuent les vulnérabilités psychologiques. Les conséquences et les solutions Les conséquences de cette crise sont multiples : hausse des taux de suicide, augmentation des troubles anxieux et dépressifs, difficultés scolaires et professionnelles. Dans ce contexte, il est urgent de mettre en place des mesures ambitieuses. Il s’agit en fait du plus grand problème de santé publique actuel, or, la situation semble être ignorée. En effet, seuls 2 % des budgets alloués à la santé y sont consacrés, alors que les troubles mentaux représentent presque la moitié de la charge de morbidité dans la tranche d’âge des 24 et moins. Il est indispensable d’augmenter les ressources dédiées à la prévention et au traitement de telles pathologies chez les jeunes pour qu’ils puissent être soignés sans avoir besoin d’une mutuelle de santé complémentaire. Il est également nécessaire de repenser notre business model pour privilégier le bien-être collectif sur la croissance économique à tout prix. À retenir Le néolibéralisme aggrave la crise de troubles mentaux des jeunes. Le dérèglement du climat, les inégalités sociales et les réseaux sociaux accentuent ce problème. Renforcer les services de santé mentale et repenser le modèle économique s’imposent.