Dans l’Hexagone, les dispositifs médicaux faisant appel à l’apprentissage automatique se trouvent depuis quelque temps en phase d’observation. À cet effet, la Haute Autorité de Santé a développé une grille d’évaluation basée sur une quarantaine de questions. Ceci pour se préparer au débarquement de ces systèmes dans les pays européens, et ce, après son apparition aux États-Unis. En Europe, la commercialisation des matériels médicaux dotés de fonctionnalités d’apprentissage automatique reste pour l’heure interdite. Néanmoins, en 2020, la Haute autorité de Santé (HAS) a pris l’initiative en France de dresser un questionnaire d’évaluation spécifique. Un document élaboré par une cohorte de spécialistes et ayant fait par la suite l’objet d’une consultation publique. Dans le secteur du digital et de l’intelligence artificielle (IA), ce travail est méconnu. Pourtant, il s’agit d’une percée majeure, inouïe et sans équivoque à l’échelle de la planète. La décision des dirigeants de la HAS, qui ont décidé de démarrer l’observation, s’avère alors louable pour son aspect visionnaire. Les bienfaits de l’utilisation connus d’ici quelques années Cette opération a été menée pour la CNEDiMTS ou Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé. Cet organisme a assimilé les résultats. Certainement, il faudra utiliser les instruments pendant un certain nombre d’années pour en jauger les avantages. Toutefois, l’initiative de la Haute Autorité de Santé sert dès à présent à rassurer les soignants et les malades. Pour rappel, sa mission consiste à agréer les matériels médicaux après leur autorisation de commercialisation en Europe. Et ce, pour approuver leur prise en charge par l’Assurance maladie. En cas de décision contraire, le recours à une complémentaire santé reste cependant envisageable. Certains contrats peuvent donner droit à un remboursement dans ce cadre. Pour en bénéficier, comparer plusieurs devis mutuelle est recommandé avant une adhésion. Le questionnaire d’évaluation de la HAS comprend 42 interrogations autour notamment des algorithmes d’apprentissage. De même, celles-ci se rapportent entre autres à la solidité du dispositif ou encore à sa validation. Commercialisé aux États-Unis depuis plusieurs mois Par ailleurs, les questions sont également axées sur : Les explications apportées aux praticiens de santé et aux patients dans l’hypothèse où l’appareil comporterait une date d’expiration ; Le réapprentissage sur Internet lorsqu’au contact des malades, les instruments continuent à apprendre ; Le traitement des données anormales ; L’achèvement des bases de données d’entraînement et leur composition. Elles sont complétées par des préconisations, voire d’une illustration de réponse assez bien établie. Nés outre-Atlantique en premier lieu, les matériels médicaux proposant des fonctionnalités d’apprentissage automatique ont débarqué dans l’Hexagone. Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé la mise en vente de tels dispositifs depuis des mois. Récemment, le mécanisme de vision artificielle pour identifier les symptômes de cancer colorectal illustre cette commercialisation. D’ailleurs, l’agence américaine de santé publique étudie des critères d’appréciation de tels systèmes. Ces derniers, qui doivent être évalués différemment des variantes plus anciennes. En effet, les bases de données dévolues à leur entraînement dégagent une grande importance.