L’agence européenne des maladies conteste la nécessité d’une troisième dose anti-Covid

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 17 septembre 2021 .
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Publié le vendredi 17 septembre 2021 11:21 par la Rédaction Meilleurtaux

Au sein de l’Union européenne, plus de 33 % des personnes majeures n’ont pas complété leur parcours vaccinal. L’agence européenne des maladies estime donc que la priorité actuelle consiste à corriger cette situation. D’après elle, l’injection d’une dose « booster » se révèle pour l’instant inutile, sauf éventuellement pour certaines personnes fragiles.

Face au variant Delta, des signes d’amenuisement apparaissent au niveau des vaccins anti-Covid. Pour cette raison, de nombreux pays souhaitent ou ont déjà lancé une campagne d’administration d’une troisième dose. Parfois adressée à l’ensemble de la population, celle-ci est en général destinée aux individus vulnérables.

Le 18 août 2021, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) avait insisté sur l’inutilité actuelle d’une troisième inoculation pour le vaccin. D’après l’institution, les données scientifiques disponibles s’accordent avec cette affirmation. Par conséquent, elle avait critiqué la course des pays développés vers une dose de rappel supplémentaire. Le directeur des urgences de l’instance onusienne a alors apporté quelques explications sur cette position.

Efficacité des vaccins utilisés au sein de l’UE

D’après Mike Ryan, inoculer une 3ème dose en ce moment, c’est comme :

Distribuer des gilets de sauvetage supplémentaires à des personnes qui en ont déjà un, pendant que nous laissons d’autres personnes se noyer sans le moindre gilet de sauvetage.

Mike Ryan

L’ECDC ou Centre européen de prévention et de contrôle des maladies semble partager l’avis de l’OMS. Dans un communiqué, il affirme qu’à ce stade, aucune nécessité urgente n’existe concernant l’injection des doses « booster » :

[…] Pour les personnes entièrement vaccinées dans la population en général.

Mike Ryan

Il souligne que tous les sérums approuvés par l’Union européenne procurent aujourd’hui une protection optimale contre :

• Les formes sévères du SARS-CoV-2 ;
• L’hospitalisation liée à la pathologie.

L’agence européenne chargée des maladies précise cependant qu’un tiers des plus de 18 ans reste encore partiellement vacciné. Leur immunité pourrait donc s’avérer moindre. Ainsi, détenir une bonne complémentaire santé semble avisé en vue d’une meilleure prise en charge en cas d’infection au Covid-19. Dans ce cadre, un comparateur mutuelle peut aider lors de la recherche de la couverture.

Une autre priorité se dégage

Face à la proportion de primo-vaccinés révélée plus haut, l’ECDC ponctue :

La priorité doit être de vacciner les personnes éligibles qui n’ont pas encore terminé leur vaccination.

Cependant, l’organisme avance que des doses de rappel sont à considérer dès maintenant pour des individus présentant :

[…] Des systèmes immunitaires gravement affaiblis dans le cadre de leur vaccination initiale. […]

Cette éventualité sera étudiée si le niveau de protection de ce public peine à atteindre un certain seuil, précise-t-il.

Dans cet ordre d’idée, les États-Unis ont démarré en août dernier une campagne d’inoculation de 3ème dose pour :

• Les personnes ayant subi une greffe d’organe ;
• Les individus victimes d’immunodépression.

Dans l’Hexagone, la campagne s’adressera aux Français sujets à des comorbidités et aux plus de 65 ans en EHPAD. Son lancement est prévu pour la mi-septembre 2021.