La vente des autotests est exclusivement réservée aux pharmacies pour la France

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 19 avril 2021 .
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Publié le lundi 19 avril 2021 14:59 par la Rédaction Meilleurtaux

Face à la persistance de l’épidémie du coronavirus, nombreux sont les pays à adopter un nouveau dispositif de dépistage permettant à chaque individu d’effectuer un test. Depuis peu, la France figure dans la liste des nations à emprunter cette voie en accordant le feu vert à l’usage de ces outils dont la vente est temporairement réservée aux pharmacies.

Que ce soit dans les médias, à travers les réseaux sociaux voire même sur un site comparateur assurance auto, force est de constater que, dernièrement, les Français ne peuvent s’empêcher d’évoquer le sujet sur le lancement du dispositif d’autotest dans l’Hexagone. Et maintenant que c’est fait suite à l’annonce de la Haute autorité de santé (HAS), chaque individu est désormais en mesure d’effectuer un test de dépistage du coronavirus.

Tout cela pour en venir au fait qu’avec un peu de retard par rapport à ses voisins, la France s’est finalement résolue à se lancer dans cette course en adoptant une stratégie quelque peu différente en décidant d’accorder aux pharmacies l’exclusivité de la vente de ces outils.

Le monopole des ventes accordé aux pharmacies

Après l’Allemagne, la Suisse ou l’Autriche, la France à travers la HAS fait désormais partie des pays à accorder le feu vert aux dispositifs autotests permettant le dépistage du coronavirus d’une façon individuelle. De ce fait, la Haute autorité a jugé utile de faire savoir que le monopole des ventes de ces outils sera accordé aux pharmacies. Une décision qui s’explique à travers une raison précise selon explique Philippe Besset, président de la Fédération des pharmaciens d’officine faisant remarquer que :

Il s’agit d’un dispositif médical de diagnostic in vitro qui est donc soumis au monopole pharmaceutique.

Philippe Besset

Ainsi, les Français auront bientôt la chance d’acheter ces autotests auprès des officines. En attendant, ils se doivent de prendre leur mal en patience en attendant les résultats de la première étape du déploiement de ce dispositif qui, selon la HAS :

Consiste en un dépistage itératif à large échelle.

Dans ce sens, l’Institution a d’ailleurs tenu à faire savoir que :

Dans un premier temps, et avant tout déploiement supplémentaire, une expérimentation sera menée au cours du mois de mars afin d’évaluer la qualité des prélèvements obtenus à l’aide de ces dispositifs.

Et d’ajouter :

Les autotests ont pour objectif d’atteindre en priorité certaines populations qui se testent moins que les autres, ou qui ont besoin de se faire tester régulièrement du fait de leur environnement de vie.

Philippe Besset

Une désillusion pour Carrefour

Il va sans dire que cette exclusivité des ventes accordée aux pharmacies est une parfaite désillusion pour Carrefour. Ce, pour la simple raison qu’en se référant au cas de l’Allemagne où ces autotests sont aussi disponibles en supermarchés depuis 6 mars dernier, ce géant de l’agroalimentaire était amené à croire que la France emprunterait la même stratégie suite à la déclaration de Jérôme Salomon. En effet, à la date du 16 mars 2021, ce directeur général de la santé avait laissé entendre que :

Les autotests seraient proposés peut-être en supermarchés ou en officines en tout cas.

Philippe Besset

La raison expliquant d’ailleurs le choix de Carrefour de commander un million d’unités de ces outils de dépistage bien avant la décision de la HAS en faisant savoir que :

Carrefour s’est mobilisé immédiatement pour s’en procurer. La santé de nos clients et de nos collaborateurs a toujours été la priorité du groupe depuis le début de cette crise. Nous avons fait ainsi notre travail.

Ainsi, tout indique que pour l’heure, l’enseigne se doit de mettre un frein à ses élans dans l’attente d’un décret du ministère de la Santé autorisant la vente auprès des rayons parapharmaceutiques des magasins.