Le ministre de la Santé vient d’annoncer que tous les adultes souffrant d’une affection chronique sont désormais éligibles aux vaccins anticovid. Toutefois, le sujet devra présenter une des formes pathologiques listées par la Haute autorité de santé qui sont considérées comme des facteurs pouvant aggraver le pronostic des patients en cas de contamination par le coronavirus. Tous les adultes souffrant de pathologies chroniques pourront désormais se faire immuniser contre le covid-19 s’ils le souhaitent, c’est ce qu’a annoncé Olivier Véran. Ainsi, 4 millions de Français supplémentaires sont éligibles aux vaccins. Un paramètre qui devrait grandement impacter la mutuelle santé. À savoir, parmi ces personnes figurent 2,3 millions de citoyens souffrant d’obésité. Ces derniers pourront se faire administrer leur première dose de vaccins dans un centre de vaccination, a indiqué le ministre de la Santé. De son côté, Emmanuel Macron a annoncé qu’à partir du 15 juin prochain, tous les adultes, sans injection, seront éligibles aux injections anticovid. Les pathologies garantissant un accès prioritaire La campagne de vaccination s’est nettement accélérée en France. Le 5 mai, le ministre de la Santé a annoncé que plus de 16 millions de Français ont reçu au moins la première dose du vaccin tandis que plus de 7 millions d’entre eux ont déjà reçu les deux injections. Ainsi, plus de 10 % de la population française s’est fait vacciner jusqu’à maintenant. Les autorités sanitaires entendent garder ce rythme et va prochainement étendre le vaccin à de nouvelles cibles. À partir du 15 mai, les plus de 50 ans seront éligibles aux vaccins, un droit à l’immunité qui s’étendra aux plus de 18 ans à partir du 15 juin. Concernant les adultes souffrant de pathologies chroniques, ils auront un accès prioritaire aux vaccins. La Haute Autorité de santé (HAS) a alors été chargée d’établir la liste des maladies chroniques qui aggraveraient le pronostic des patients en cas de contamination au covid-19. Parmi les affections listées, on retrouve notamment : Le diabète ; Le cancer ; L’insuffisance rénale ; Les maladies cardiaques ; L’asthme sévère ; L’insuffisance respiratoire ; L’immunodépression ; La démence. Une faille dans la campagne de vaccination Bien que le rythme des vaccins augmente, la campagne de vaccination comporte tout de même certaines failles. Le ministre de la Santé le concède, il a indiqué qu’une partie des personnes devant avoir un accès prioritaire aux injections n’ont pas encore été vaccinées. Il a déclaré, en effet, que : Quatre millions de personnes ont plus de 60 ans ou sont fragiles et n'ont pas encore eu de rendez-vous. Olivier Véran a rajouté que les rumeurs selon lesquelles les créneaux ne sont pas pourvus, car il n’y a plus assez de candidats parmi les seniors, sont infondées. La raison qui a entrainé ces allégations pourrait être l’interface des sites pour prendre rendez-vous. En effet, ces sites affichent des créneaux s’étalant sur 50 jours, ce qui explique qu’ils sont plusieurs à être encore vides. Le ministre de la Santé a rajouté que l’on enregistrait quotidiennement 10 000 à 15 000 rendez-vous. Par ailleurs, les vaccins Johnson & Johnson et AstraZeneca continuent d’être utilisés dans l’Hexagone en dépit du fait que le lien entre ces injections et des cas de thrombose ait été confirmé. Il faut dire que le rapport risque/bénéfice reste très largement favorable, c’est du moins ce que l’agence européenne des médicaments a déclaré. Toutefois, la France pourrait suivre l’exemple de l’Allemagne de laisser le choix aux patients de se faire vacciner avec l’injection AstraZeneca ou non. Interrogé sur cette éventualité, le ministre de la Santé a indiqué que la HAS a été saisie afin d’examiner la piste du libre choix à l’allemande.