Cet été, les Européens devraient pouvoir voyager au sein de l’Union Européenne grâce au certificat sanitaire. Un document qui comportera différentes informations permettant d’assurer que son propriétaire ne risque pas de répandre le coronavirus. Concernant les restrictions au sein de chaque État membre, le Parlement et le Conseil sont arrivés à un accord. Fin avril dernier, le Parlement européen a adopté le texte final du projet de pass sanitaire. Récemment, celui-ci a été examiné au cours d’une réunion tripartite entre le Conseil, le Parlement et la Commission européenne. De nombreux points ont été abordés durant les négociations. Parmi eux figuraient les dispositifs auxquels les titulaires de « certificat vert » devront se soumettre à l’arrivée dans un territoire. Ainsi, le Parlement a voulu supprimer toutes les restrictions. De leur côté, les États membres ont avancé que la question relevait de la souveraineté de chacun. C’est ainsi qu’un compromis a été trouvé : les restrictions ne doivent être appliquées qu’en extrême nécessité. De nombreux compromis trouvés À ce titre, les Vingt-Sept pays doivent par exemple éviter, tant que possible, de mettre les détenteurs de pass sanitaire en quarantaine. En revanche, ils garderont la compétence exclusive en matière de fermeture ou d’ouverture de leurs frontières. Ils auront alors toute latitude pour instaurer ou non des restrictions dans l’éventualité d’une émergence d’un variant entre autres. Dans un autre registre, le prix des tests PCR a également été soulevé dans les débats. Dans le détail, les eurodéputés ont proposé de les rendre gratuits sur le territoire de l’UE. Une suggestion que plusieurs États ont réprouvée à cause des retombées que cela présenterait sur leurs trésors publics. Sur ce point, les dépistages sont remboursés intégralement par la Sécurité sociale en France. Ils ne nécessitent pas le recours à un établissement de complémentaire santé. En guise de compromis, le texte souligne que les analyses doivent être à portée de main pour tous. D’ici le 7 au 10 juin, l’accord devra être entériné par le Parlement lors de sa prochaine plénière. Assurer la reprise du tourisme Dans ce contexte, la Commission a promis 100 millions d’euros pour faire des commandes de tests grâce à un financement européen. La mobilisation de 10 millions d’euros en plus a été envisagée si besoin est. La mesure a été saluée, notamment par Dacian Ciolos, eurodéputé roumain et non moins président du groupe Renew Europe. Pour l’élu, elle revêt un caractère crucial pour les citoyens européens qui n’ont pas encore été immunisés, mais qui souhaitent voyager. À ce sujet, le passeport sanitaire doit présenter des éléments tels que : Un test PCR de moins de 72 h avant le départ ; Un certificat de vaccination ou de rétablissement après une récente contamination au Covid-19. Des documents qui feront office de garantie que le titulaire ne transmettra pas la maladie. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission a précisé que le passeport sanitaire constituerait : Un élément clé sur la voie d'une reprise des voyages de façon sûre et aisée à travers l'UE. Ursula von der Leyen Il devrait être déployé avant le 30 juin prochain.