La HAS supprime la limite d’âge pour les autotests

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 7 mai 2021 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le vendredi 7 mai 2021 11:12 par la Rédaction Meilleurtaux

La Haute Autorité de Santé a approuvé, le 27 avril dernier, l’utilisation des autotests nasaux antigéniques pour les moins de 15 ans. Toutefois, la réalisation de ces tests doit être confiée à un parent ou un personnel formé pour chaque intervention. Une situation qui fait réagir Gwenaëlle Durand, secrétaire générale du Snies Unsa Éducation.

Les tests antigéniques nasaux présentent des données de performance limitées chez les enfants. C’est ce que l’on peut lire dans l’avis de la Haute Autorité de Santé publié le 26 avril dernier. Néanmoins, l’organisme souligne que chez les moins de 15 ans, les résultats affichés par quelques études cliniques s’avèrent prometteurs. Ce qui permet de lever la restriction d’âge antérieurement établie, précise-t-il.

Le 27 avril dernier, la HAS a soutenu la pertinence des autotests pour briser les chaînes de contamination dans les écoles. Elle a ainsi donné son aval pour que ce type de test soit réalisé sur les enfants.

Un accompagnement nécessaire

Augmenter la capacité de dépistage, particulièrement en milieu scolaire, tel est l’objectif de l’Éducation nationale. Pour l’atteindre, le ministère a acheté 64 millions d’exemplaires de ces tests rapides. Ils ne requièrent pas l’intervention d’un laboratoire et les conclusions sont disponibles au bout d’une demi-heure.

La fiabilité des autotests est toutefois moindre comparée à celle de la méthode PCR. En cas de résultat positif, la confirmation de celui-ci et l’identification de la présence potentielle d’un variant par un test PCR sont requis. À noter que le test PCR est remboursé par les contrats de mutuelle santé.

Par rapport aux tests réalisés en laboratoire, en revanche, les autotests sont moins douloureux. Le prélèvement ne requiert pas l’introduction profonde de l’écouvillon dans le nez. De ce fait, la HAS estime que les collégiens, lycéens et étudiants peuvent agir en toute autonomie. Ce n’est cependant pas le cas pour les moins de 15 ans. Selon les recommandations de l’autorité publique, le dépistage devrait être effectué par un personnel formé ou par les parents.

Un manque d’organisation dans les écoles

Face à cette situation, la secrétaire générale du Snies Unsa Éducation, Gwenaëlle Durand, reproche un manque de main-d’œuvre pour réaliser ces tests. Elle pense que dans l’état actuel des choses, les infirmiers scolaires sont en effectif insuffisant pour exécuter toutes les tâches qui leur incombent. La professionnelle révèle :

En moyenne, il y a une infirmière pour 1 600 élèves, soit une infirmière pour sept établissements.

Gwenaëlle Durand

Comme les tests antigéniques sur du personnel volontaire, leur présence est également demandée sur les campagnes de tests salivaires, ajoute-t-elle. Sans compter leur mission qui consiste à veiller sur les élèves en souffrance. Ainsi, la secrétaire générale du syndicat revendique des créations de postes pour permettre à chaque école d’avoir une infirmière.

Gwenaëlle Durand dénonce aussi l’absence de cadrage venant du ministère de la Santé. Elle prétend qu’un individu formé peut aussi bien désigner un infirmier qu’une toute autre personne. Méfiante vis-à-vis de l’organisation mise en place dans les écoles, elle avance que :

Cela risque de créer et de multiplier les situations à risque.

Gwenaëlle Durand

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