L’état d’urgence sanitaire prendra fin le 10 juillet en France, selon le calendrier suivi actuellement par l’exécutif. À partir de cette date, le pays devrait lever certaines mesures exceptionnelles déployées face à la pandémie de Covid-19. Une ordonnance datant du 18 juin dernier a néanmoins reconduit la prise en charge intégrale des téléconsultations au-delà de cette échéance. D’habitude, les patients ont besoin de solliciter leur contrat de mutuelle santé pour se faire rembourser les consultations à distance. En effet, ces dernières ne sont prises en charge qu’à hauteur de 70 % par l’Assurance Maladie, selon la réglementation en vigueur en matière de couverture santé. Une exception a toutefois été mise en place pendant la crise sanitaire. En raison de la pandémie de Covid-19, les autorités ont vivement encouragé les Français à recourir à la télémédecine, en particulier durant le confinement. Le remboursement de cette pratique est ainsi passé à 100 % pour inciter la population à la privilégier. Des dérogations dues à la crise sanitaire La pandémie de Covid-19 a contribué à réduire les contraintes dans le domaine de la télémédecine en raison des mesures incitatives appliquées exceptionnellement par les pouvoirs publics. Depuis la crise, le médecin n’est plus obligé de connaître la personne à consulter à distance. Auparavant, le téléconsultant devait avoir ausculté physiquement le patient au moins une fois durant les 12 derniers mois, que ce soit en cabinet, dans un centre de santé ou à domicile. La situation actuelle a également permis d’assouplir les règles en matière de remboursement. En période hors pandémie, les téléconsultations sont facturées de 23 à 58,50 euros en fonction de la spécialité, à l’instar des rendez-vous classiques. En revanche, la prise en charge de la Sécurité sociale était limitée jusqu’à présent. Le remboursement est désormais intégral à cause de la crise sanitaire. Toutefois, cette mesure reste exceptionnelle jusqu’à nouvel ordre. Une conjoncture favorable à la télémédecine Durant un certain temps, les Français pourront encore bénéficier d’une prise en charge à 100 % des téléconsultations, selon une ordonnance parue au Journal officiel le 18 juin dernier. En effet, la mesure devrait être maintenue jusqu’au 31 décembre prochain, si aucune date de suspension n’est dévoilée par un décret entre-temps. Selon un rapport remis à l’Élysée sur le sujet, ce dispositif vise : […] à faciliter le recours à la téléconsultation [mais surtout], à limiter les déplacements des patients dans les cabinets médicaux, et en conséquence de limiter encore les risques de propagation de la maladie. En somme, la crise sanitaire actuelle a nettement contribué à la démocratisation de la téléconsultation. Cette pratique pourrait même devenir la norme suite aux dispositions prises par les pouvoirs publics.