Tout comme l’Agence nationale de santé publique, l’Ordre des médecins et l’Ordre des infirmiers incitent les étudiants en médecine et en paramédical à offrir leur disponibilité aux professionnels du secteur santé. Dans une volonté de contenir la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, un communiqué commun a été dévoilé le 10 mars dernier. Dans un contexte d’urgence sanitaire mondiale, le corps soignant et non soignant est amené à faire preuve de solidarité. Cette valeur constitue, selon Patrice Diot qui préside la Conférence des doyens des facultés de médecine, le noyau de la vocation médicale. Celle-ci est partagée par les étudiants médicaux et paramédicaux. Ces derniers sont sollicités à déployer leurs compétences et à prendre part au dépistage et à la prise en charge des patients, de manière à compléter les équipes médicales. En tout cas, alors que le Covid-19 continue de sévir, la population française peut compter sur l’Assurance Maladie et leur mutuelle santé. Les étudiants en médecine et en pharmacie en première ligne Les étudiants du troisième cycle, aussi appelés internes, peuvent intervenir directement dans le traitement et le suivi des malades, avec les équipes médicales. Alors qu’ils ne doivent faire que 48 heures dans la semaine, ils peuvent passer à 58 heures environ, selon un représentant syndical. Les étudiants du premier cycle jouent également un rôle de régulation auprès du SAMU. Quant aux étudiants du deuxième cycle, ils ne cesseront pas leur stage au sein des établissements hospitaliers. En tant que porte-parole de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), Kevin Bouchenak témoigne aussi du dynamisme manifesté par les étudiants en pharmacie. Il précise de quelle manière ils peuvent apporter leur soutien aux officines et aux hôpitaux : L'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) se mobilise à ce sujet pour créer un espace permettant de mettre en lien les officines dans le besoin avec les étudiants volontaires afin de pallier le potentiel manque de professionnels de santé ou de surcharge de patients. Une surcharge de travail imposée aux futurs professionnels de santé ? Patrice Diot souligne l’intérêt pour les étudiants médicaux et paramédicaux de participer de près à la résolution de la crise sanitaire actuelle : L’activité au lit du malade, essentielle pour leur formation, l’est aussi pour la communauté médicale et soignante et pour les malades eux-mêmes. Dans ces moments de crise sanitaire, ils sont des acteurs éminents de la santé publique, c’est l’une des compétences qu’ils doivent acquérir au cours de leurs études. Sébastien Villard, de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), tient à ce qu’ils reçoivent toutes les consignes portant sur les mesures d’hygiène. Il ajoute qu’ils doivent maîtriser les règles vestimentaires à adopter en fonction de la situation à laquelle il faut faire face. Léonard Corti note que les syndicats s’inquiètent tout de même de la charge de travail qui pèse sur les étudiants. Occupant la fonction de secrétaire général de l'InterSyndicale Nationale des Internes (ISNI), il précise que cette situation peut générer des risques psychosociaux.