Le taux de particules de HDL est une mesure plus fiable pour prédire les risques d’AVC et de crise cardiaque, selon une équipe de recherche américaine. Cet indicateur permettrait ainsi d’améliorer l’efficacité des techniques de détection disponibles jusque-là. Une étude sur ce sujet a été publiée récemment dans Circulation et pourrait révolutionner la prévention de ce type de maladie. Des médecins aux organismes de mutuelle santé, les acteurs qui évoluent dans l’univers médical sont conscients de l’ampleur de la prévalence des pathologies cardiovasculaires au sein de la population. Ces professionnels se réjouiront ainsi de la découverte d’une nouvelle méthode permettant de prédire les risques d’accident vasculaire cérébral et de crise cardiaque. Selon des chercheurs de l’Université Southwestern (États-Unis), le taux de bon cholestérol dans le sang d’un individu représente un excellent indicateur pour anticiper et prévenir l’apparition de ces pathologies. Toutefois, des travaux supplémentaires doivent encore être réalisés pour dépasser les limites de la mesure des particules de HDL et améliorer le dépistage. Un dépistage régulier est nécessaire L’être humain possède deux types de cholestérol dans son organisme, à savoir les LDL (lipoprotéines à faible densité) et les HDL (lipoprotéines de haute densité). Le premier est communément appelé « mauvais cholestérol ». Le second, pour sa part, est connu comme étant du « bon cholestérol ». En général, un niveau élevé de LDL favorise l’accumulation de plaques graisseuses dans les vaisseaux sanguins, plus précisément au niveau des parois. Ce phénomène tend à augmenter les risques de souffrir d’un AVC, d’une crise cardiaque ou d’une maladie artérielle périphérique. 19 % des Français sont actuellement en hypercholestérolémie, d’après les spécialistes. Concrètement, cet état se traduit par un niveau de cholestérol LDL dépassant 1,6 g/l. Cette anomalie est considérée comme la cause de la moitié des infarctus recensés dans l’Hexagone. Ainsi, il est important d’effectuer un dépistage tous les 5 ans à travers un bilan lipidique. D’après les explications fournies par la Fédération française de cardiologie, le test en question nécessite une prise de sang (à jeun) ainsi qu’une analyse biologique. Enfin, l’importance de la prise en charge précoce a été démontrée par une étude récente publiée dans la revue spécialisée The Lancet. Selon les auteurs, les personnes de moins de 45 ans souffrant d’hypercholestérolémie sont moins exposées aux risques cardiovasculaires à long terme, si elles bénéficient plus tôt d’un traitement adapté. Ce dernier consiste essentiellement à réduire le taux de mauvais cholestérol dans le sang. Des conclusions tirées de données récoltées sur près d’une décennie À la base, le cholestérol favorise le bon fonctionnement des cellules et participe à la production de certaines hormones indispensables à l’organisme. Le HDL, en particulier, permet d’élimer les graisses et les molécules de cholestérol du système sanguin, en les déplaçant à l’extérieur des parois artérielles. Cette fonction est d’ailleurs à l’origine de l’appellation « bon cholestérol ». Des études antérieures ont déjà constaté que les sujets avec un niveau de cholestérol HDL élevé ont tendance à développer moins de pathologies cardiovasculaires par rapport au reste de la population. Plus récemment, une équipe de recherche de l’Université Southwestern a découvert d’autres bienfaits de ce type de cholestérol. Selon ces scientifiques, le nombre de particules de HDL est un indicateur plus fiable, par rapport aux méthodes habituelles, pour détecter les risques de maladies cardiovasculaires. Cette mesure est pourtant rarement utilisée pour évaluer le niveau de bon cholestérol dans l’organisme. La pertinence de la prédiction est toutefois limitée pour certains profils de patients. Dans le cadre de leurs travaux, les chercheurs américains ont croisé les données médicales des participants à quatre études nationales sur les maladies rénales et vasculaires ainsi que l’athérosclérose. Ces études ont été réalisées auprès de 15 784 patients suivis pendant 8 à 12 ans. Les participants étaient âgés de 56 ans en moyenne et composés de 54 % d’hommes.