Voilà plusieurs mois que Foodwatch a tiré la sonnette d’alarme concernant l’existence de certains laits contenant des substances nocives pour la santé des consommateurs, les bébés. Mais puisque cet appel à vigilance n’a pas fait échos, l’ONG a monté d’un cran dans ses efforts et s’emploie pour la mise à l’arrêt des ventes de ces produits au niveau national. Dernièrement, force est de constater que davantage de parents prennent soin de passer sur un comparateur mutuelle santé pour avoir plus d’information concernant la prise en charge du remboursement des frais de soins liés à la consommation de produits alimentaires nocifs et optimiser leur choix de complémentaire. Ce, notamment depuis que l’organisation non gouvernementale Foodwatch a signalé la présence de dérivés d’hydrocarbure dans certains produits laitiers pour les nourrissons. Dans cette optique, cette ONG luttant pour une alimentation saine a déjà pris des dispositions visant à encourager la mise en place de mesures barrières pour ces laits infantiles. Mais sans résultats positifs, il revient à la charge huit mois après en faisant appel à la bonne volonté de tous les préfets de France. Deux laits infantiles commercialisés en France pointés du doigt Organisme non gouvernemental militant pour une alimentation saine, Foodwatch a, en octobre dernier, fait part d’une situation préoccupante concernant les produits laitiers commercialisés en France dans l’un de ses rapports. Deux d’entre eux pour être plus précis puisque l’ONG a particulièrement pointé du doigt le Gallia Galliagest Croissance sans lactose (12 mois à 3 ans) de Danone et le Nidal Lait en poudre 1er âge (0 à 6 mois) de Nestlé. Suite à une campagne de tests, Foodwatch a en effet découvert la présence de MOAH (huiles minérales aromatiques) dans ces laits infantiles. Des dérivés d’hydrocarbure reconnus pour leurs effets nocifs sur la santé si l’on croit les agences sanitaires françaises et européennes faisant valoir dans un communiqué que : Ces éléments sont potentiellement cancérogènes, mutagènes et perturbateurs endocriniens. Ainsi, l’ONG estime que ces produits se présentent comme une menace potentielle pour la santé des consommateurs cibles que sont les enfants de bas âge. Ce qui n’est pourtant pas de l’avis du Secteur Français des Aliments de l’Enfance (SFAE) partageant son point de vue en faisant valoir que : Les tout petits qui consomment les laits infantiles testés par foodwatch ne sont pas exposés à un danger immédiat. Les produits de nutrition infantile peuvent être consommés en toute sécurité. Les préfets de France appelés à la rescousse Loin de se contenter de révéler la présence de MOAH dans ces laits infantiles, Foodwatch a, en octobre dernier, fait le nécessaire pour inciter les pouvoirs publics ainsi que les géants de l’industrie alimentaire à prendre des mesures sanitaires visant essentiellement la mise en suspension de la vente de ces produits dans l’Hexagone. Mais il s’avère que ces efforts ont été vains puisque huit mois plus tard, le lait en poudre Danone et celui de Nestlé sont toujours présents sur les rayons. À Loïc Tanguy, porte-parole de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) d’en expliquer la raison : La Commission européenne a été saisie pour établir des seuils au-dessus desquels une procédure de retrait des ventes sera légalement possible. Pour le moment, absolument aucune législation européenne n’encadre l’utilisation des MOAH dans l’alimentation. Loïc Tanguy En parlant de la DGCCRF, il faut d’ailleurs rappeler que cet organisme a confirmé l’existence de ces éléments nocifs en précisant dans une note que : Ses analyses internes avaient mis en évidence la présence infime d’huile minérale dans les laits en question. Et d’ajouter cependant que : En l’absence de risque aigu pour la santé des bébés posé par la consommation de ces laits et d’un seuil de dangerosité vis-à-vis d’un risque chronique fixé par les autorités européennes, aucun retrait n’est envisageable dans l’immédiat. Ainsi, tout indique qu’au niveau européen, la bataille est encore loin d’être gagnée pour Foodwatch cherchant à explorer d’autres pistes en soulignant que : Foodwatch a décidé de saisir les 109 préfets de France par voie d’avocat pour leur demander de retirer ces produits de la vente au nom du principe de précaution.