Le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé qu'à partir de 2018, les vaccins pour les enfants de moins de deux ans vont tous devenir obligatoires, y compris ceux qui étaient jusqu'à maintenant recommandés. Onze vaccins devront donc être réalisés, contre trois auparavant. Le refus de ces vaccins pourrait comporter des risques pour les parents. La Ministre de la Santé Agnès Buzyn l'a également confirmé : onze vaccins seront désormais obligatoires pour les enfants de moins de deux ans, à partir de l'année prochaine, au lieu de trois. Seuls les vaccins contre le tétanos, la poliomyélite et la diphtérie l'étaient jusqu'à présent. Les parents devront donc faire vacciner leurs jeunes enfants, dès janvier et dans le cas contraire, ils pourraient encourir certains risques. Des risques pour l'enfant Les onze vaccins seront nécessaires à l'enfant, afin d'être accepté en collectivité (école, crèche...). En effet, les non-vaccinés se verront refuser l'accès à l'école, par mesure sanitaire. Et dans ce cas, les parents exposent leurs enfants à un retard dans l'apprentissage. L'enfant sera également exposé à des risques sanitaires puisque, même si certaines personnes pensent que des effets secondaires sont très probables à cause des vaccins, le site de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé n'est pas du même avis. Il est expliqué que " les effets indésirables graves sont très rares et font l'objet d'un suivi et de recherches approfondies lorsqu'ils surviennent. Le risque de développer une maladie grave en ne se vaccinant pas est beaucoup plus important que celui de voir apparaître un effet indésirable lié à la vaccination ". L'OMS, de son côté, ajoute que " les avantages de la vaccination dépassent largement les risques ". Les vaccins sont pris en charge par la sécurité sociale et les mutuelles santé. Quels risques pour les parents ? Jusqu'à présent, les parents ne risquaient rien s'ils ne faisaient pas vacciner leurs enfants avec les vaccins encore " recommandés ". Ce qui va changer, c'est le caractère contraignant de ces nouveaux vaccins puisque les parents refusant la vaccination seront punis par la loi. La sanction est très claire dans l'article L3116-4, qui explique que " le refus de se soumettre " et " la volonté d'en entraver l'exécution " seront punis. Le code de la santé publique prévoit une peine de six mois d'emprisonnement et une amende de 3 750 euros pour les parents qui refusent les vaccins obligatoires. De son côté, le code pénal considère que c'est un risque pour " la santé, la sécurité la moralité ou l'éducation de son enfant " et veut donc aller jusqu'à une sanction de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende. N'importe qui pourra saisir le procureur de la République pour ramener les parents ne respectant pas leurs obligations devant la justice. Cela a déjà eu lieu en 2016, à Auxerre, lorsqu'un pédiatre a alerté la justice, en leur fournissant le dossier d'un jeune couple. Ce dernier avait été condamné à deux mois d'emprisonnement avec sursis.