Les élus des départements victimes de la montée des eaux et des pluies torrentielles de ces dernières semaines réclament la suppression des contributions obligatoires des collectivités locales prévues dans le projet de budget 2025. Le gouvernement pour sa part, s’est tourné vers les assureurs pour les sommer de procéder aux indemnisations des sinistrés. Une coupe budgétaire jugée inopportune par les parlementaires Le projet de loi des finances 2025 mentionne que Les collectivités territoriales doivent verser une partie de leurs recettes pour aider au redressement budgétaire. La participation réclamée s’élève en tout à 5 milliards d’euros. L’annonce du gouvernement a provoqué un tollé général des parlementaires, indignés par le montant demandé. Par exemple, la somme que doit fournir l’Ardèche se rapproche des 8 millions d’euros tandis que celle de la Loire avoisine le double. Une vingtaine de départements ont toutefois été « épargnés » et ne seront pas tenus de verser cette contribution. Une demande de suppression des contributions budgétaires réclamées aux collectivités sinistrées Plusieurs des élus dans les zones fortement touchées par les inondations et les pluies torrentielles de ces dernières semaines se sont adressés au Premier ministre pour lui demander de revoir sa position concernant cette coupe budgétaire. Leurs collectivités devant faire face aux réparations et aux indemnisations, leur imposer la ponction dans leurs recettes reviendrait pour le moment à les priver des moyens de procéder à ces opérations. De plus, l’évaluation des coûts des travaux reste complexe. De nombreuses communes touchées sont de taille modeste, mais les dégâts qu’elles ont subis se chiffrent en millions d’euros. Les compagnies d’assurance subissent aussi la pression du gouvernement Le gouvernement n’a pas donné suite aux revendications des parlementaires. Le ministre de l’Économie Antoine Armand a déclaré avoir pressé les assureurs pour qu’ils Accélèrent les démarches d’indemnisation de leurs sociétaires sinistrés dans le Centre-Est. Antoine Armand En effet, l’assurance habitation couvre les dégâts conséquents aux montées des eaux et des catastrophes naturelles. En réponse à la sollicitation de l’Exécutif, la Macif a mis en place un dispositif exceptionnel d’assistance à l’adresse de ses adhérents victimes des anomalies climatiques de ces dernières semaines. À retenir L’annonce de la coupe budgétaire de 5 milliards d’euros au niveau des collectivités territoriales a suscité une vive réaction des parlementaires. Les élus des zones fortement touchées par les récentes intempéries ont réclamé la suppression de leur contribution. Le gouvernement, pour sa part, a mis la pression sur les assureurs afin que ces derniers accélèrent les procédures d’indemnisation.