La piscine est-elle couverte automatiquement par l’assurance multirisque habitation ? La réponse à cette question se révèle moins évidente qu’elle paraît. En cause, plusieurs paramètres entrent en considération, dont l’emplacement du bassin et le type de piscine. Cette protection n’est pas à prendre à la légère, surtout en cette période d’inflation globale. On dénombre environ 2,5 millions de piscines privées en France, un nombre presque deux fois plus élevé qu’en Espagne, deuxième marché européen des bassins privés. Les professionnels du secteur anticipent une croissance de 13 % des nouvelles constructions en 2022, puis 8 % en 2023. Dans une filière aussi florissante, en dépit de l’inflation et de la crise de l’énergie, la question de l’assurance revient souvent chez les propriétaires. Leur soif de connaissance est louable, compte tenu du coût des garanties optionnelles sur un contrat d’assurance multirisque habitation. La moindre incompréhension pourrait coûter cher en cotisations et en indemnisations. La couverture des accidents survenus dans la piscine Avec la hausse des prix de l’énergie, chauffer une piscine avec du gaz coûte de plus en plus cher. En Allemagne, la situation est telle que les autorités ont interdit cette pratique depuis le 1er septembre. La France n’est pas encore arrivée à de telles extrémités, malgré l’importance de son parc de piscines privées. En l’absence de directives claires sur la question, les propriétaires cherchent logiquement à optimiser le coût d’entretien de leur bassin. Comme souvent, leur attention se tourne assez rapidement vers l’assurance habitation, plus précisément sur le coût de la garantie piscine dans leur contrat. Les assureurs se montrent clairs sur ce sujet : ImportantLa protection du bassin fait partie des garanties optionnelles d’une multirisque habitation. Néanmoins, il existe des cas où le contrat indemnise automatiquement certains dommages intervenus dans la limite du bassin. L’assurance intervient, par exemple, en cas de noyade, de blessure ou d’accident grave autour ou à l’intérieur de la piscine privée. Un remboursement est prévu, même si le propriétaire n’a pas souscrit de garantie optionnelle sur le bassin. ImportantCes incidents sont en effet couverts par la garantie responsabilité civile. Néanmoins, cette couverture s’active uniquement si la présence du bassin est déclarée dans le contrat. Dans le cas contraire, le propriétaire prend à sa charge tous les frais de soins de la victime. Une couverture automatique et sous conditions La souscription de la garantie piscine n’est pas obligatoire. En revanche, si le propriétaire choisit de l’intégrer à son contrat, il dispose de deux choix, en fonction du type de bassin. Les piscines extérieures, enterrées ou creusées, bénéficient d’une couverture optimale moyennant un surcoût sur la cotisation mensuelle. Ces structures donnent lieu à des remboursements en cas de dégâts majeurs à la suite : D’une catastrophe météorologique ; D’un incendie ; D’une explosion non qualifiée de force majeure. Les piscines recouvertes de véranda, de serre ou de dôme obtiennent le même niveau de protection. En revanche, les bassins hors sol, comme les piscines gonflables, sont assurés différemment. Le propriétaire a la possibilité de les ajouter au « capital mobilier » du logement. Dans ce cas, l’installation bénéficie d’une couverture comparable à celle d’un meuble. Si le propriétaire déclare la piscine comme une « dépendance », l’assureur la considère comme un objet inclus dans la zone de protection d’un abri jardin ou d’un garage.