Les mesures sanitaires décrétées par l’État au mois de mars ont imposé aux citoyens de rester cloitrer à leur domicile. Cela a permis aux assurances et aux instituts de prévoyance de faire des économies sur les remboursements. On pensait alors que leurs tarifs pour 2021 allaient diminuer, mais les professionnels du secteur prédisent que non. Durant le strict confinement, les assurances et les instituts de prévoyance ont pu réaliser d’énormes économies sur les remboursements. Une condition qui laissait sous-entendre que les tarifs allaient être revus à la baisse à la sortie du cantonnement. Les analystes immobiliers prévoyaient notamment une diminution des cotisations pour l’assurance habitation, mais cela ne devrait pas être le cas selon d’autres professionnels du secteur. Le cabinet de conseil indépendant, spécialisé dans l’assurance et la protection sociale, Facts & Figures, indique dans son rapport annuel publié le 16 septembre dernier qu’au contraire, une hausse des tarifs est à prévoir pour l’année prochaine. Des frais supplémentaires liés aux mesures sanitaires Malgré des économies chiffrées à plusieurs millions d’euros, les assurances vont augmenter ses tarifs de 1,5 à 2 % pour l’année 2021, selon Facts & Figures. Un paradoxe qui a fait vivement réagir dans le secteur. Mais le cabinet de conseil indépendant explique que la fin du confinement s’est accompagnée de l’imposition de nouvelles règles liées aux protocoles sanitaires. C’est en effet ce qu’a tenu à souligner, Cyrille Chartier-Kastler, son fondateur : Il y a eu des économies faites pendant le confinement pour les assureurs, mais des surcoûts après le confinement. Cyrille Chartier-Kastler Ces mesures se sont traduites par des frais supplémentaires que les assurances vont répercuter sur les tarifs de l’année prochaine. Toutefois, cette hausse des cotisations a de quoi intriguer les particuliers qui espéraient que l’augmentation constatée ces dernières années allait s’arrêter suite à la crise. À Cyrille Chartier-Kastler de souligner qu’au contraire, le cantonnement aura permis d’éviter une hausse significative des tarifs. Il a déclaré que : Grâce à l'effet du confinement, la hausse est relativement modérée cette année, relativise l'expert. Et cette augmentation ne va peser qu'à hauteur de 5 à 10 euros dans un contrat. Cyrille Chartier-Kastler Transition énergétique et dérives climatiques Le confinement a incontestablement contribué à la restauration de l’environnement qui s’est soldé par un frein aux dérives climatiques. Mais suite à la reprise, les dégâts environnementaux vont aussi reprendre de plus belle et accentuer les phénomènes tels que la sècheresse, les inondations, les vents violents ou encore les orages. Autant d’éléments qui peuvent nuire aux logements. ImportantEn outre, les risques de dégâts, et donc de remboursements, sont plus élevés et devraient continuer de s’accroître au cours des prochaines années, particulièrement dans le cas d’une vieille habitation. Cela explique en partie pourquoi les assureurs augmentent leurs tarifs. De plus, la prise de conscience générale à la sortie du confinement a incité les citoyens à faire presser sur les grands groupes financiers afin qu’ils investissent plus dans des projets plus verts. La transition énergétique des bâtiments s’en est retrouvée accélérée. Cette mue requiert un financement conséquent. Et bien que le gouvernement, ainsi que des groupes privés, aillent prendre en charge les travaux, nul doute que l’assurance habitation devra, elle aussi, contribuée financièrement au projet.