En Belgique, les primoaccédants de moins de 35 ans déboursent une somme fort raisonnable pour leur achat immobilier en dépit de la hausse notable et constante des prix de l’habitat dans le pays sauf dans la capitale. Et ce, malgré le fait que ceux-ci varient d’une région à l’autre et qu’un net écart est aussi observable entre les logements de même localité. 22 communes ont fait l’objet d’une analyse dans la capitale belge, dans le cadre du baromètre immobilier y afférent de la Fédération des notaires auquel a collaboré le quotidien L’Écho. L’étude a permis de constater que l’immobilier y est chaque année de plus en plus coûteux, comme sur le reste du territoire d’ailleurs. Pour autant, les tarifs appliqués présentent entre eux de grandes disparités, ne serait-ce que de considérer les milliers d’euros d’écart au niveau des prix d’appartements bruxellois. Il convient toutefois de reconnaître que cette circonstance ouvre la voie à l’accession à la propriété aux jeunes. Aussi, près de trois quarts d’entre eux sont-ils parvenus à respecter leur budget initial pour l’achat de leur premier logement, à raison de 300 000 euros au maximum, outre les charges y afférentes, entre autres la prime d’assurance habitation. Des tarifs pour le moins disparates entre les régions La tendance haussière des prix de l’immobilier belge semble être inexorable ces dernières années. Ceux de la capitale, notamment, où la valeur médiane s’est accrue de 38% en une décennie. À savoir, 22 communes ont été observées afin d’aboutir à cette conclusion, dont les 18 officielles ajoutées de Bruxelles-Ville, Haren, Laeken et Neder-Over-Heembeek qui constituent l’agglomération bruxelloise. Force est d’ailleurs de constater que les tarifs varient notablement entre les localités. Ainsi, Etterbeek, Uccle, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre affichent des résidences fort dispendieuses. Ixelles, plus particulièrement, enregistre les prix les plus élevés, et ce, depuis des années consécutives. Une tarification qui, il faut le préciser, concerne n’importe quelle aire habitable et n’importe quel type d’habitation : 305 000 euros pour les appartements (prix médian) ; 635 000 euros pour les maisons. La ville d’Anderlecht, quant à elle, propose des logements pour le moins abordables, à raison de 167 500 euros pour un appartement et 295 000 euros pour une maison (coût médian). Quant aux prix des maisons, la ville de Bruxelles enregistre une nette baisse tarifaire au cours des dernières années, de 66 500 euros en cinq ans. À noter également que dans la capitale, l’écart de prix s’élève à hauteur de 180 000 euros en ce qui concerne les appartements d’envergure (F4). Des budgets d’acquisition différents qui ne dépassent pas le seuil préétabli La hausse constante des prix d’achat de l’immobilier belge n’a pas empêché les jeunes âgés de 22 à 35 ans d’acquérir leur première résidence tout en respectant le budget qu’il s’était fixé. En effet, la majorité d’entre eux, 74% pour être exact, ont pu y arriver en déboursant moins de 300 000 euros. C’est du moins ce qu’a relevé le sondage Ipsos en faveur de la banque que l’enquête d’Axa, menée en vue du salon Batibouw du 29 février dernier, a également confirmé. À savoir, ces primoaccédants attribuent tous les mois au remboursement de leur crédit immobilier 32% de leur revenu. Quoiqu’il faille admettre qu’ils consacrent des budgets différents selon la localité choisie. À titre d’exemples : 50% ont déboursé moins de 200.000 euros en Wallonie ; 37% ont acheté une maison pour un montant compris entre 200.000 et 300.000 euros en Flandre ; 32% ont payé entre 200.000 et 300.000 euros à Bruxelles. Si pour les 26% restants, plus d'un sur deux indique avoir dépassé le seuil établi parce qu’ils ont trouvé leur modèle idéal, les autres ont dû faire quelques concessions afin de ne pas dépasser leur budget. Pour ce faire, ils ont joué sur la variable d’ajustement dû à l’état d’achèvement. Ce serait bien le cas pour 30% des habitations nouvellement acquises, outre l’installation dans une maison jumelée alors que l’acquéreur aurait aimé disposer de quatre façades. D’après Axa : La maison rêvée doit faire place à un bâtiment qui nécessite des travaux de rénovation.