Le bilan a été fait dans la région du Grand-Est, avec plus d’un tiers des ménages qui vivent en appartenant dont plusieurs d’entre eux dans un logement sous-dimensionné. Cette crise sanitaire a également eu de grosses répercussions sur les conditions des personnes âgées que ce soit celles vivant seules ou celles vivant en institution. Celles souffrant de handicap, sont aussi touchées par l’isolement imposé par les mesures de confinement. L’une des grandes difficultés, résultant du confinement, est étroitement liée aux conditions de logement des ménages. Allant des logements sous-dimensionnés ou suroccupés aux personnes vivant seules ou aux personnes porteuses de handicaps qui éprouvent des difficultés à réaliser certaines tâches quotidiennes. Ce serait bien le cas du Grand-Est français où la barre des 250 000 foyers, détenteurs d’assurance habitation, mais se confinant dans une superficie en totale inadéquation avec leur besoin, a été dépassée. En outre, le manque de contact humain et l’isolement social sont classés parmi les conséquences de la période de confinement. Des facteurs à risques qui, il faut admettre, peuvent détériorer notablement l’état de santé - physique et mental - des personnes les plus sensibles. Des logements inadaptés à ses occupants Dans la région du Grand-Est, plus d’un tiers de la population des ménages vit en appartement, dont environ 5% dans un logement suroccupé. Soit, environ 64 000 personnes vivant dans un logement jugé sous-dimensionné au regard du nombre de leurs occupants. Une statistique particulièrement élevée dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. Ces contraintes de logement concernent principalement les familles monoparentales dans le Grand-Est, où 11% d’entre elles vivent dans un appartement à superficie limitée. Ces familles ont la charge d’au moins un enfant de 0 à 10 ans, dont il faut assurer la garde et le suivi scolaire. Il est estimé qu’environ 7 900 personnes vivent à quatre ou plus dans un appartement d’une ou deux pièces. La condition des personnes âgées en période de confinement Selon une étude, 23% des individus vivant seuls dans le Grand-Est sont âgées de 75 ans au minimum, soit environ 198 500 personnes. Certains ont pu rejoindre leur famille à l’annonce du confinement, mais ce n’est pas le cas pour tous. Ces personnes se retrouvent livrées à eux-mêmes à devoir effectuer les diverses tâches quotidiennes comme faire les courses ou se soigner. À ces inconvénients vient s’ajouter le manque d’argent. En effet, dans une région où 136 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté, 20 800 d’entre elles ont 75 ans si ce n’est plus. Mais les citoyens du troisième âge, vivant en institution, éprouvent aussi quelques difficultés quant au confinement malgré l’octroi d’une assistance médicale. En effet, la vie en communauté dans ces institutions a dû être réglementée pour se conformer aux mesures du confinement. Ainsi, les visites et les activités communes ont été prohibées. Des mesures nécessaires pour assurer la sécurité des 90 300 personnes âgées résidant en institution, mais qui ont eu pour conséquence de renforcer le sentiment d’isolement. Ces dizaines de milliers de seniors n’incluent pas encore en compte les résidents d’autres établissements abritant des aînés âgés en situation de handicap ou dépendantes. Selon des estimations, les établissements médicosociaux hébergent en effet environ 47 800 personnes de 60 ans ou plus, ces dernières souffrant d’une perte d’autonomie et doivent être accompagnées au quotidien.