La crise sanitaire engendrée par la pandémie de coronavirus a eu d’importantes répercussions sur le budget des Français. Les locataires sont particulièrement concernés par cette situation. Contre toute attente cependant, le confinement n’a pas entraîné une recrudescence des impayés de loyers. C’est ce que révèle l’Anil dans son baromètre publié le 19 mai dernier. Les problèmes financiers liés à la crise liée sanitaire n'ont pas induit une explosion des impayés en matière de loyers. Les difficultés rencontrées par les souscripteurs d’assurance habitation locataire demeurent dans les mêmes proportions que d’habitude. C’est ce qu’indique un expert de l’Anil (Agence nationale pour l'information sur le logement). Cette situation a notamment été rendue possible grâce aux dispositifs d’accompagnement déployés par les pouvoirs publics pour soutenir les occupants de logement mis en location. L’attitude adoptée par les propriétaires et les bailleurs y a aussi largement contribué. En effet, ces derniers ont fait preuve de conciliation, ce qui a permis de trouver des compromis. Certaines catégories de population plus affectées par la crise que d’autres Avec les étudiants et les travailleurs indépendants, les locataires qui occupent un poste dans le secteur privé constituent les catégories de population pour lesquelles le soutien a été moindre. C’est la raison pour laquelle ces individus ont été les plus nombreux à s’être tournés vers l’Anil pour afin de trouver une solution à leurs difficultés financières. Louis du Merle, en charge du pôle juridique de l'organisme, note que la situation des locataires n’a pour autant pas provoqué un « mouvement de panique ». Dans un contexte marqué par la pandémie de coronavirus, les propriétaires et les bailleurs se sont montrés patients et compréhensifs envers leurs locataires concernant le paiement des loyers. Les parties ont régulièrement échangé dans le but de mettre en place un calendrier de règlement. De ce fait, les procédures de recouvrement ont pu être évitées. Les conseillers des Adil ont été moins sollicités durant le confinement De nombreux locataires ont accusé une perte de revenus en raison de la crise sanitaire, peinant ainsi à régler leurs loyers. Ils se sont alors tournés vers l’Anil pour s’informer sur leurs droits et les aides existantes ainsi que la procédure à entreprendre pour en bénéficier. L’organisme a étudié les échanges entre les locataires en quête d’une assistance et les conseillers des Adil (Agences départementales pour l'information sur le logement) durant le confinement. Le mail et le téléphone ont été les canaux de communication utilisés. En effet, il n’était pas possible de consulter physiquement étant donné que des mesures sanitaires ont été mises en place. Paradoxalement, moins de locataires que d'habitude ont fait appel à des spécialistes durant la quarantaine. Selon Louis du Merle : Les ménages ont eu d'autres préoccupations qu'une consultation en Adil. Louis du Merle.