Afin de relancer le marché du logement, la Fédération nationale de l’immobilier, dit FNAIM, a exposé son plan qui passe notamment par le soutien des banques ainsi que par une aide fiscale. La fédération souhaite aussi un geste de la part de l’État en réhabilitant les prêts à taux zéro et en ne cédant pas à l’appel de la taxe de la pierre. La FNAIM a tenu à rappeler le poids du logement qui serait un levier important pour l’économie de la France et pour ses millions d’habitants. En effet, le secteur immobilier comptabilise environ 337 milliards d’euros de dépenses, afférentes à l’achat de bâtiments et de terrains, sans oublier les travaux de rénovation et les cotisations d’assurance habitation. On estime aussi que ce domaine fournit 2,5 millions d’emplois sur tout le territoire de l’Hexagone et constitue une rentrée d’argent conséquente pour le pays, à travers ses taxes à hauteur de 80 milliards d’euros par an. Cela confirme les dires de la Fédération qui affirme que l’immobilier est une pierre de la croissance économique et génère des richesses considérables pour le pays. Un plan de relance sectoriel Il n’est plus à redire que le domaine de l’immobilier est d’une importance cruciale. Et afin de le redynamiser au plus vite, le président de la FNAIM, Jean-Marc Torrollion a exposé un plan de relance dans un communiqué. Ce dernier repose sur trois principes : L’équilibre des territoires, la rénovation énergétique et une politique de l’offre qui doit concerner l’ensemble de la filière : neuf et ancien. Jean-Marc Torrollion Pour imposer la politique de logement équilibrée, la Fédération souhaite étendre le dispositif Denormandie pour toutes les villes. Celui-ci devrait se traduire par une aide fiscale dans le cadre d’un investissement locatif afin de permettre d’effectuer des travaux de rénovation sur les vieilles bâtisses. À noter que cette mesure a pour avantage : De drainer des copropriétaires solvables, de remobiliser des logements anciens rénovés occupés par des locataires propres à conforter une zone de chalandise. De plus, cela permet de fournir des emplois aux ouvriers locaux. Dans le cadre de cette politique, il convient aussi de stopper le zonage qui limite les investissements à quelques zones seulement et favorise ainsi les déséquilibres territoriaux. Un soutien aux travaux et la réhabilitation du PTZ Quant à la rénovation énergétique, la FNAIM suggère la mise en place d’un dispositif d’aides unique qui viendrait substituer les avances sur travaux. De plus, elle encourage les banques à financer les travaux collectifs afin d’alléger les charges des ménages. Le dernier pilier de ce plan de relance est la politique de l’offre. Cette dernière se divise en deux parties : les crédits immobiliers et le soutien aux petites entreprises. En outre, la FNAIM souhaite une réforme au niveau des réglementations, car celles en place actuellement sont jugées inadaptées à la situation. Jusqu’à maintenant, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) conseille aux entreprises et aux particuliers de ne pas souscrire un crédit dont le remboursement excéderait le tiers de leurs revenus, mais aussi de ne pas dépasser la maturité du crédit après 25 ans. Ces avertissements sont désormais inadéquats face à cette crise, et surtout dans le cadre de la relance de l’économie. La FNAIM souhaite ainsi que l’État fasse un geste en réhabilitant les prêts à taux zéro (PTZ) afin de redynamiser au plus vite le marché de l’immobilier, cette réforme s’adresse plus particulièrement aux primoaccédants. En ces temps de crise, l’État a de nombreux devoirs qu’il ne peut accomplir sans disposer de fonds conséquents via des taxes. Mais la FNAIM souhaite que l’on n’effectue pas ses prélèvements sur le compte de l’immobilier, car le logement est selon elle le meilleur moyen de relancer l’économie du pays. La Fédération a conclu que : L’immobilier est un investissement productif, celui de la classe moyenne.