La pandémie du Coronavirus continue de faire des ravages. Elle n’a pas épargné le secteur de l’immobilier suisse qui est en proie à une forte diminution des demandes ainsi qu’à une baisse des prix. Cependant, ce contexte particulier peut s’avérer être une aubaine sur le long terme, avec une énorme marge de profits. Le marché immobilier a été l’un des premiers touchés par la crise sanitaire actuelle. La dynamique de ce secteur a été sensiblement ralentie, en témoigne la baisse des demandes et l’arrêt de la construction de nouveaux logements. Cette diminution de la demande a eu pour conséquence la hausse du taux de vacances des logements, qui est passé à 2,9 % sur tout le territoire suisse. Ce taux aurait pu être plus élevé si les chantiers de construction n’avaient pas été suspendus. Les spécialistes du secteur ont dressé le bilan pour les marchés de la propriété et du logement locatif, et ont publié leurs prévisions quant à l’évolution de la situation. Une conjoncture qui se répercute invraisemblablement sur l’assurance habitation. Le marché de la propriété Le nombre de nouvelles annonces a incroyablement chuté, une baisse d’environ 72 %, notamment dans les zones les plus touchées par le Coronavirus telles que le Tessin et la Suisse normande. Mais ce triste bilan n’est pas significatif de l’évolution du marché de la propriété. En effet, ce dernier devrait se stabiliser rapidement grâce à la diminution des taux d’intérêt sur hypothèque et à la baisse des nouvelles constructions immobilières. On estime que les charges hypothécaires annuelles devraient plafonner à 4 750 francs par an. Ce facteur devrait ainsi attirer de nouveaux acquéreurs et dynamiser le secteur. Compte tenu de cette faible charge annuelle, ces investisseurs n’auraient pas de difficulté à s’en acquitter même en cas de diminution de leur salaire. Le contexte de crise actuelle semble donc propice à l’investissement, avec une énorme marge de profits, à condition d’un redressement rapide du marché. Les spécialistes du secteur estiment que cette baisse des prix devrait se poursuivre pour l’année en cours. Le marché du logement locatif Le marché de la propriété semble s’en tirer plutôt bien, mais le constat est plus sévère pour le marché du logement locatif. Ce secteur a été le premier à être affecté par la crise, notamment à cause de la fermeture des frontières, la demande afférente à la résidence locative a par la suite énormément chuté. Et même lors de la réouverture des frontières, survenue le 15 juin dernier, celle-ci n’a pas afflué. Il est à noter que le marché du logement locatif dépend grandement de l’immigration, la majorité des besoins provenant de l’étranger. Certains observateurs prévoient aussi une diminution des demandes de la part des Suisses à court terme, du fait du recul de l’emploi et de la baisse du pouvoir d’achat. Les spécialistes du secteur prévoient d’ailleurs une baisse globale, une diminution à hauteur de 8 000 logements locatifs par rapport à l’année 2019. Ils s’accordent toutefois à dire que la situation devrait se stabiliser d’ici 2021, avec une reprise comprise entre 3 000 et 4 000 habitations. Toujours est-il que ce chiffre reste bien inférieur à celui d’avant la pandémie du Covid-19.