En région francilienne, l’accélération de l’augmentation des prix des maisons persistera l’an prochain. En janvier 2021, la hausse s’établira à 9,5 % en un an dans la petite couronne d’après les estimations des notaires du Grand Paris. Dans la grande couronne, elle se chiffrera à 6,2 %. Du côté des appartements, la progression des tarifs s’amoindrira en revanche. En raison de la crise sanitaire, les volumes de ventes de maisons en Île-de-France diminuent. Entre octobre 2019 et septembre 2020, les transactions ont reculé de 16 %, avec 46 520 opérations enregistrées. Les notaires du Grand Paris soulignent toutefois que les maisons sont clairement plébiscitées dans cette région à l’heure actuelle. Quel est l’impact de cette situation sur le marché de l’assurance habitation propriétaire ? Malgré l’engouement pour les maisons, la tendance baissière des volumes de transactions est susceptible de se poursuivre. Une enquête menée auprès d’études notariales révèle qu’une baisse d’activité est prévue par 70 % des offices dès la fin 2020. La crise sanitaire crée des incertitudes dans le secteur immobilier Certes, il restait possible de signer des actes de vente pendant le reconfinement. Cependant, les visites de biens n’étaient pas autorisées, ce qui impactera forcément les transactions futures. D’autre part, les ventes ne devraient pas se succéder à la fin de cette année. En effet, le marché immobilier ralentit généralement durant cette période. Celui qui préside la chambre des notaires de Paris, Cédric Blanchet, indique : À plus long terme, les conséquences de la crise sanitaire sont loin d'être connues et nous avons du mal à évaluer l'ampleur et la durée de la crise sociale et économique. Christian Godard La pérennisation de la télésignature des actes notariés devrait néanmoins assurer la poursuite des activités dans le secteur immobilier en cas de nouveau confinement. Un décret publié dans le Journal officiel du 21 novembre 2020 a mis en place un dispositif permettant aux notaires d’établir des procurations authentiques sur un support électronique en cas d’absence d’une ou de l’ensemble des parties. Ce dispositif n’est pas limité dans le temps. À quelles hausses les acheteurs doivent-ils s’attendre ? Alors que les volumes de ventes tendent à baisser, les prix de l’immobilier progressent en Île-de-France. Ce phénomène concerne essentiellement les maisons. Selon un notaire exerçant à Claye-Souilly, Christian Godard, il s’agit de l’unique secteur où les tarifs connaissent une augmentation amplifiée. En rythme annuel, la hausse s’établit à 4,8 % pour l’ensemble des maisons. Dans le détail, elle s’élève à 5,5 % dans la petite couronne, contre 4,5 % dans la grande couronne. En janvier prochain, la hausse est susceptible d’y atteindre respectivement 9,5 % et 6,2 %. D’un trimestre à l’autre, elle sera globalement contenue à 1 %. Christian Godard note : Cette hausse des prix s'explique aussi par la faiblesse de l'offre de maisons [en région parisienne]. Christian Godard La tendance s’inverse pour les appartements. En effet, la recrudescence des tarifs, qui se chiffrait encore à 6,6 % en un an fin septembre 2020, ralentit. Entre octobre 2019 et septembre dernier, le nombre de transactions sur ce secteur s’est élevé à 105 180, soit une chute de 14 %.