Comme chaque année, la Fnaim surveille minutieusement l’évolution des charges de copropriété dans le Grand Paris. Les chiffres de 2019 ont fait apparaître un léger repli, en grande partie dû à la baisse des impôts et des taxes. Cette tendance est particulièrement forte dans les immeubles disposant d’un concierge logé. L’Observatoire des charges de copropriété dans le Grand Paris montre pour 2019 une légère diminution par rapport à l’année précédente. Cette évolution est loin de surprendre, sachant que les frais payés par les copropriétaires parisiens progressent rarement plus vite que l’inflation. La Fnaim précise même que ces coûts, à périmètre constant, sont en deçà des niveaux constatés en 2013. L’année dernière, le repli des dépenses courantes dans les immeubles en copropriété résulte en grande partie des allègements fiscaux, dont ceux concernant la taxe d’habitation des gardiens logés dans l’immeuble. Alors que les travaux représentent toujours un poste de dépenses important pour les copropriétaires, la Fnaim craint que l’actuelle crise sanitaire change la donne. Les copropriétaires considèrent toujours les travaux comme priorité L’année dernière, les copropriétaires parisiens ont consacré 2,7 milliards d’euros en budget travaux, soit 3819,4 euros par lot moyen. L’observatoire de la Fnaim salue ces investissements, qui contribuent à l’entretien et à la valorisation de tous les mètres carrés assurés – toutes les surfaces couvertes par une assurance copropriété, dont les espaces privatifs et les parties communes – des copropriétés du Grand Paris. ImportantCette année, la Fnaim s’inquiète de l’impact de la crise sur ces investissements. Au-delà des répercussions sur l’état des copropriétés, l’abandon des travaux pénalise également les entreprises du bâtiment, principaux acteurs de la rénovation et de l’entretien des immeubles parisiens. Dans son rapport, la Fnaim note plusieurs postes de dépenses qui se sont alourdis en 2019. Le prix des timbres (+10,53) a particulièrement pesé sur l’augmentation des frais d’administration (+2,13 %). De même, les dépenses engagées dans le chauffage et les frais de personnel se sont appréciées respectivement de 401,98 euros et 25,03 euros par lot. Ces augmentations ont en revanche un effet limité sur l’évolution globale des charges courantes de copropriété. Les concierges logés font baisser les charges de copropriété Les Parisiens ont bénéficié d’un léger recul (-0,54 %) des charges courantes de copropriété en 2019. En moyenne, les copropriétaires du Grand Paris ont déboursé 38,51 euros/m2 en charges l’année dernière, soit 2156,41 euros par lot en moyenne. Ces chiffres, bien qu’impressionnants, restent dans la norme parisienne. La Fnaim parle même d’une régression par rapport à 2013, en tenant compte de l’inflation. Les auteurs de l’étude soulignent le rôle capital des assurances dans la stabilisation des charges de copropriétés. Les taxes et les impôts ont reculé de 6,81 % sur la période, à la faveur de nombreuses réformes gouvernementales. L’une d’entre elles concerne la suppression ou l’abaissement de la taxe d’habitation du concierge logé, qui est à la charge des copropriétaires. La renégociation de plusieurs contrats de maintenance et d’interventions fixes serait aussi à l’origine de la baisse des charges courantes observées en 2019.