En France, de nombreux étudiants n’ont toujours pas trouvé d’endroit où se loger durant leur cursus universitaire. Bien que les annonces concernant les locations de chambres étudiantes pullulent, les candidats continuent d’affluer, de manière à saturer le marché. Quelles sont les solutions alternatives qui s’offrent à eux ? Durant ces derniers jours, des syndicats étudiants comme la Fage et l’Unef ont déploré la hausse du coût de la vie estudiantine dans l’Hexagone. Ils opinent que les loyers grèvent le budget des étudiants. Soumicha Hammouti, qui travaille au sein de l’agence immobilière Century21 en tant qu’assistante de gestion locative, le confirme d’ailleurs. Elle avance qu’il est rare de pouvoir accéder à un studio qui coûte moins de 600 euros dans la capitale. Quoiqu’il en soit, les prix affichés dans le parc privé font à nouveau l’objet d’un encadrement à Paris, et ce, depuis le 1er août dernier. Les étudiants bénéficient de l’appui des syndicats Grâce à l’encadrement des loyers dans la capitale, les prix de référence seront respectés, que les contrats soient signés pour la première fois ou qu’ils soient renouvelés. Les tarifs ne sont pas forcément les mêmes selon les quartiers. En cas de manquement à cette obligation, les bailleurs s’exposent à une amende. Quant au responsable de l’Unef au sein de la région francilienne, Majdi Chaarana, il recommande aux étudiants d’élargir leur champ de recherche et de ne pas se cantonner au Crous. Si ces derniers détiennent plus de 6 500 appartements aux tarifs compétitifs à Paris, le représentant du syndicat des étudiants les incite à dénicher de bons plans sur Facebook. Il les conseille par exemple de s’inscrire sur les groupes liés à leur filière et de considérer les propositions avancées en petite couronne. Pour de nombreux candidats à la location, les studios de 17 mètres carrés du Crous sont les seuls logements qui entrent dans leur budget, avec les 400 euros de loyer. D’après Florian Brosse de l’agence immobilière Orpi, le meilleur choix serait un studio de 20 mètres carrés qui coûte 700 euros mensuels. De la colocation à la sous-location comme solutions alternatives Les étudiants trouvent difficilement un logement qui leur convient, surtout à Paris, par manque de moyens ou de réactivité. Une étudiante qui souhaite devenir colocataire d’un logement couvert par une assurance habitation souligne que cette dernière qualité revêt une importance capitale : Il faut être très réactif. Je suis tout le temps en alerte. Je sais que si une annonce a été publiée la veille, elle est déjà périmée. Une autre candidate témoigne également de la difficulté à trouver en appartement, bien qu’elle achève son master de Finance dans une université réputée de la capitale. Il s’agit, en effet, d’une étudiante originaire de Roumaine. Elle indique : Comme je ne suis pas Française et que je n'ai pas de garants français, c'est beaucoup plus difficile pour moi de gagner la confiance des propriétaires. Ceux qui n’ont pas trouvé de place au sein des résidences étudiantes ou qui sont sur liste d’attente prévoient de : vivre en colocation dans un logement ; se loger dans différents appartements successifs sur le site de réservation de logements entre particuliers Airbnb ; sous-louer une chambre dont l’offre a été repérée sur un réseau social.