Conformément à la loi de finances 2019, les programmes de logement se concentrent sur les habitations situées en centre-ville, au détriment des maisons individuelles. Le président de l'Institut du Management des Services immobilier, Henry Buzy-Cazaux n’y adhère pas. Selon lui, cette décision risque d’entraîner des licenciements dans le bâtiment et de provoquer le mécontentement des Français. Les constructions de logements neufs, notamment de maisons individuelles, ont considérablement ralenti ces dernières années. La baisse de production de ces demeures personnelles s’avère deux fois plus significative par rapport aux reculs constatés pour les HLM ou les collectifs privés en 2018. Les experts expliquent cette situation par l’application du prêt à taux zéro et sa restriction aux zones les plus tendues. Les professionnels du secteur ont prévu une chute des commandes, quand justement, un recul de 20 % a été observé pour les permis de construire et les mises en chantier. Par ailleurs, la baisse des ventes a dépassé les 33 %. Évolution du concept de maison individuelle Depuis une dizaine d’années, la maison individuelle a beaucoup évolué en France d’après le président de l'Institut du Management des Services Immobiliers, Henry Buzy-Cazaux. Par exemple, la taille des parcelles, a diminué de manière notable dans toutes les régions. Ce changement vient évidemment de l’augmentation du prix des biens fonciers, mais aussi d’un changement radical des idéaux en la matière. Désormais, les Français n’aspirent plus à l’isolement comme le souhaitaient leurs aînés. En effet, ces derniers rêvaient souvent de propriétés s’étendant sur des centaines, voire des milliers de mètres carrés. ImportantActuellement, les consommateurs français veulent davantage vivre dans des maisons personnelles, reflétant leur identité. Par conséquent, les maisons mitoyennes sont de plus en plus plébiscitées dans l’Hexagone. Cette tendance reflète d’ailleurs le changement radical des aspirations des clients, des constructeurs, et même des investisseurs. Les professionnels s’efforcent ainsi de s’adapter progressivement à ces nouvelles attentes des Français. Les maisons du futur seront connectées, intelligentes et écologiques. Évidemment, elles se focaliseront sur le respect du développement durable. L’habitat sera parfaitement intégré à son environnement et ne prônera plus la rupture, mais l’ouverture… En somme, selon Henry Buzy-Cazaux, la démarche de l’Exécutif privilégiant le centre-ville est motivée par des présupposés dépassés et ne tient pas compte des spécificités de la maison moderne. Un programme pénalisant les constructeurs Vu l’évolution de la situation, l’assurance habitation risque de se résumer à couvrir les logements des villes. En tout cas, cette préoccupation se retrouve au centre des débats entre les acteurs concernés par les changements survenant dans le secteur du bâtiment. Ces déclarations ont créé une véritable polémique auprès des professionnels du secteur. En effet, contrairement aux constructeurs, les architectes sont généralement favorables à l’initiative de l’Exécutif. Récemment, le ministre de la Ville et du Logement s’est exprimé par rapport aux choix de l’Exécutif dans le programme national de logement. ImportantLa décision de l’État consiste concrètement à réaffecter les budgets disponibles à la rénovation et au réaménagement des centres-villes. Les zones périurbaines et suburbaines se sont ainsi retrouvées pénalisées, affectant inexorablement la production des maisons individuelles. À travers cette politique défavorable aux maisons individuelles, les constructeurs se sentent pénalisés comme s’ils étaient de grands consommateurs fonciers, participant à la réduction des terres cultivables. Or, les chantiers accessibles à ces acteurs représentent, en définitive, des surfaces négligeables. En tout cas, leur activité prospère surtout sous le seuil des 150 mètres carrés. ImportantQuoi qu’il en soit, l’Exécutif a décidé de prioriser la revitalisation des centres-villes aux dépens des maisons individuelles. Ainsi, les ventes et les activités dans le secteur ont fortement ralenti au risque d’entraîner des pertes d’emploi massif.