Dans le secteur de l’immobilier, les prix sont particulièrement volatils. À titre d’exemple, la demande tend à baisser depuis que l’automne a débuté, comme le révèle celui qui représente le baromètre LPI-SeLoger, Michel Mouillart. Cette situation influe sur les tarifs, qui ont diminué au cours des trois derniers mois. Le marché est-il sur le point de se retourner ? Actuellement, un Français doit débourser 3 472 euros par mètre carré pour accéder à la propriété quand la transaction porte sur l’immobilier ancien. Dans l’ancien justement, le prix de l’immobilier affiche une croissance annuelle de 4,5 %, à en croire le baromètre LPI-SeLoger. Concernant le prix des appartements, l’augmentation annuelle est moins importante : 3,9 % contre 5,4 % pour les maisons. Michel Mouillart révèle que le rythme auquel les tarifs progressent n’a jamais été aussi rapide depuis 2011, sauf qu’un léger repli est relevé depuis trois mois. Dans le détail, il s’exprime pour le compte du baromètre LPI-SeLoger. Une baisse saisonnière ou une véritable rupture ? Le représentant du baromètre des prix immobiliers qui enseigne en même temps l’économie au sein d’une université de Paris-Ouest reste confiant. Il précise que si la demande se révèle moins dynamique, c’est parce qu’elle suit le rythme des saisons. Dans le détail, les activités ralentissent pendant l’hiver pour connaître leur pic entre les mois d’avril et de juin. À l’économiste d’ajouter que les tendances actuelles pourraient accélérer ce phénomène saisonnier. Est-il question d’une rupture signifiant la fin d’une ère et le début d’une autre dans le marché de l’immobilier ancien ? Il n’empêche que cette année se démarque par la hausse des transactions concernant les ventes d’appartements. Il reste à savoir si l’évolution des taux d’apports personnels impactera davantage le marché dans les mois qui suivront, comme le souligne Michel Mouillart. Un manque à gagner considérable pour les professionnels de l’immobilier Michel Mouillart avance que le secteur de l’immobilier assiste à un ralentissement de la demande après la période estivale. Cette dernière a été marquée par une forte augmentation (à deux chiffres) des prix dans l’ancien. Il apparaît que le volume des ventes baisse désormais de 0,6 % en glissement trimestriel, c’est-à-dire depuis le mois de juin à septembre dernier, ce qui ne profite pas forcément aux compagnies d’assurance habitation. En dressant un bilan relatif aux trois derniers mois de l’année, le manque à gagner pour les professionnels s’élève à : 0,4 % pour les logements ; 0,8 % pour les maisons ; 0,5 % pour l’ensemble de l’immobilier ancien. Mais Michel Mouillart opine que cette baisse n’est absolument pas une surprise pour les initiés.