5 000 décès ou disparitions et 44 milliards de dollars de pertes économiques, ce sont les chiffres relatifs aux catastrophes écologiques, naturelles ou provoquées par les actes déraisonnables de l’homme, enregistrés au premier semestre de 2019. Ces incidents ont également coûté près de 20 milliards de dollars aux organismes d’assurances éparpillés à travers le monde. Il n’y a pas que les pluies diluviennes, les typhons, les tornades, les fontes de neiges ou les séismes qui causent d’importants désastres. L’industrie humaine peut être à l’origine de certaines catastrophes et engendrer des pertes au niveau de l’économie mondiale. À ce propos, le premier bilan semestriel de 2019 a révélé des dégâts valorisés à une quarantaine de milliards de dollars. Un chiffre toujours alarmant, quoiqu’en nette baisse en comparaison avec les données des années précédentes, sur la même période. Sans oublier le nombre de victimes qui, s’établissant toujours à plusieurs milliers, a quelque peu progressé par rapport à celui enregistré en 2018. Encore faut-il préciser que moins de la moitié de ces dommages ont fait l’objet d’un remboursement. De fait, la majorité d’entre eux s’est passée dans des zones à faible couverture d’assurance. Le nombre de victimes en progression Ces dernières années ont été marquées par des catastrophes naturelles de plus en plus intenses. Si l’on ne cite que les événements survenus au cours de ce mois, entre autres : Un séisme de magnitude 6,5 sur l’échelle de Richter au large du centre du Chili ; Un tremblement de terre d’une même intensité sur la côte de l’île Sumatra, en Indonésie ; Un séisme sous-marin de magnitude 6,3 dans l’océan Pacifique, au large de Fukushima au Japon ; Un orage accompagné de pluies diluviennes et de chutes de grêle dans le Centre-Est et Nord-Est de la France ; Un important incendie ravageant 1 800 hectares des provinces arméniennes ; Des inondations torrentielles au Sichuan (Chine) et au Tibet ; Un violent orage en Caroline du Nord, aux États-Unis ; Un cyclone baptisé Idai qui a sévi sur la côte Est de l’Afrique (au Madagascar, au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe) emmenant vents et trombes d’eau avec un millier de victimes. ImportantUne étude réalisée par le réassureur Swiss Re Institute estime à plus de 5 000 les personnes décédées ou disparues entre janvier et juin 2019, pendant les différents incidents. Un chiffre en nette progression à comparer au S1-2018 qui s’établissait à 3 900 victimes. L’année dernière se trouve d’ailleurs en première position dans le classement des bilans annuels les moins alarmants au cours des cinq dernières décennies. Moins de la moitié a été couverte Les pertes économiques afférentes aux désastres climatiques, au cours des six premiers mois de l’année, sont estimées à 44 milliards de dollars (l’équivalent de 39,7 milliards d’euros). Plus de 90% de cette somme, c’est-à-dire 40 milliards de dollars, revient aux dommages liés aux inondations et aux orages. Les 4 milliards restant sont attribués à des catastrophes découlant de l’inadvertance humaine, à savoir : Des incendies miniers ; Des feux de forêt ravageurs ; Des accidents nucléaires ; Des explosions d’oléoduc ; Des marées noires. Il faut dire que l’activité humaine peut être néfaste à la planète, en plus de lui causer du tort. En effet, le réchauffement climatique devient plus marquant à mesure que l’émission de gaz carbonique s’intensifie. Ce qui provoque davantage de catastrophes naturelles. Et, de fil en aiguille, porte non seulement atteinte à l’économie mondiale, mais aussi au niveau individuel. D’autant plus que la plupart des victimes ne sont pas couvertes, à défaut d’une assurance habitation ou d’une garantie multirisque. Certes, le montant des dégâts a nettement régressé par rapport à celui enregistré au S1-2018 (51 milliards de dollars). Il s’est même établi à moins de la moitié de la moyenne décennale, sur la même période (109 milliards de dollars). Toujours est-il que 19 milliards seulement ont été remboursés, soit 42% de la part totale. Cela s’explique par un faible taux de pénétration de l’assurance dans les zones les plus touchées.