Longtemps perçu comme une solution de second choix, le réemploi des pièces automobiles s’impose aujourd’hui comme une alternative durable et économiquement viable. En collaboration avec l’Argus de l’Assurance et Infopro Digital Études, le Groupe GPA a réalisé un baromètre annuel qui révèle une évolution significative des perceptions et des pratiques en matière de pièces de seconde main. La prise de conscience s’accélère ImportantLes résultats de cette étude montrent que les Français sont de plus en plus réceptifs aux avantages du recyclage des pièces automobiles. En effet, 86 % des sondés en connaissent l’existence et plus de 30 % d’entre eux en ont déjà acheté pour réparer leur véhicule. Les principaux motifs de cet engouement sont les économies réalisées (60 %) et le geste en faveur de l’environnement (79 %). Cette tendance est également encouragée par les assureurs, dont 94 % considèrent le réemploi comme une pratique bénéfique. Les professionnels : des acteurs clés Les professionnels peuvent être les promoteurs du réemploi. En effet, en tant que prescripteurs, les experts en assurance et les garagistes peuvent sensibiliser les consommateurs aux avantages de cette pratique et les accompagner dans leurs choix. Cette démarche s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans les nouvelles obligations en matière de développement durable, telles que la CSRD, puisqu’elle a une incidence environnementale moindre, tout en permettant de dépenser moins. Des initiatives encourageantes Ainsi, les assureurs sont de plus en plus nombreux à proposer des offres incluant l’utilisation systématique de pièces de réemploi en cas de sinistre. Parallèlement, près de trois quarts des Français se montrent intéressés par ce type de contrats d’assurance voiture. Pour encourager cette pratique, les compagnies envisagent également d’accorder des avantages, tels que des réductions sur les primes ou les franchises. Des freins persistent Malgré ces avancées, des freins subsistent et le manque d’information sur la qualité et la durée de vie des pièces de réemploi constitue un obstacle majeur. Pour y remédier, une grande part des assureurs plaide en faveur de la création d’un label de qualité indépendant. Cela permettrait de rassurer les consommateurs et d’accélérer l’adoption du réemploi. Une avancée majeure vers une économie plus circulaire Le baromètre réalisé par le Groupe GPA met en évidence le rôle moteur du réemploi des pièces automobiles pour transformer le paysage industriel français. En réduisant l’empreinte environnementale et en optimisant les coûts, cette pratique contribue à la construction d’une économie circulaire. Les acteurs du secteur, les décideurs politiques et les consommateurs ont un rôle essentiel à jouer pour faire de cette vision une réalité. À retenir Le réemploi des pièces automobiles gagne en popularité en France, motivé par des préoccupations environnementales et économiques. Les assureurs soutiennent cette démarche en proposant des offres préférentielles et des incitations financières. Toutefois, un manque d’information sur la qualité des pièces de réemploi ralentit leur adoption. Un label de qualité indépendant est envisagé pour rassurer les consommateurs.