D’après l’enquête mondiale du cabinet Deloitte, la plupart des automobilistes ne sont disposés à payer de supplément que pour des équipements de sécurité. Par ailleurs, 50 % d’entre eux limitent le montant de ce surcout à 400 euros. Quant à l’électrique en France, l’intérêt est réel, mais plusieurs freins demeurent, favorisant l’essor des modèles hybrides. Réticences à payer davantage, sauf pour la sécurité Dans un contexte de hausse du prix des voitures, respectivement 6 % et 11 % des consommateurs interrogés par le cabinet dans 25 pays accepteraient une majoration de 2 000 euros pour bénéficier d’une motorisation partielle ou totalement électrique et pour des systèmes d’automatisation des véhicules. Important En revanche, 72 % paieraient un surplus uniquement pour des innovations pouvant renforcer la sécurité. Cependant, la moitié d’entre eux déclarent Ne pas vouloir dépasser à 400 euros la somme additionnelle qu’ils débourseraient pour ces technologies. D’après l’étude réalisée en ligne, Seuls les Chinois se disent prêts à dépenser davantage. D’ailleurs, afin de réduire le coût d’usage de leur voiture (entretien, assurance auto obligatoire…), 6 répondants sur 10 (+10 points par rapport à l’édition 2017) consentent à partager leurs données personnelles avec le constructeur ou une entité tierce. Car la voiture personnelle reste un des modes de transport privilégié des personnes, surtout outre-Atlantique. Depuis la pandémie de Covid-19, cette préférence augmente comme en Inde et dans l’Asie du sud-est, où 45 % et 31 % des sondés souhaitent investir dans un véhicule pour éviter les transports en commun. En revanche, en France et en Allemagne, ces derniers occupent toujours la deuxième place au classement des modes de transport favoris, et ils restent populaires auprès des Japonais et des Sud-coréens. Le vélo complète le trio de tête en Allemagne et au Japon. Les freins pour le 100 % électrique favorisent l’hybride S’agissant des voitures zéro émission, qui font la une de l’actualité depuis quelques années, l’intérêt des Français est mitigé. Certes, selon NGC-Data, 162 000 exemplaires ont été vendus dans l’Hexagone en 2021, un chiffre en hausse de 45,6 % sur un an. Cependant, à peine 7 % des automobilistes envisagent d’opter pour un modèle 100 % électrique pour le prochain changement de véhicule. C’est nettement moins que chez les Allemands (15 %), les Chinois (17 %) et les Coréens du Sud (23 %), attirés par le coût d’usage moindre et la pollution. En France, le prix continue le premier obstacle. 89 % et 64 % respectivement des consommateurs limitent leur futur investissement à 50 000 euros et 30 000 euros dans une telle acquisition, sachant que les prix varient entre 17 000 et 90 000 euros. Même la perspective de toucher jusqu’à 5 000 euros de bonus écologique versée par l’État ne suffit pas à les convaincre. Les potentiels clients évoquent d’autres freins, dont l’autonomie et l’insuffisance des points de recharge. L’État n’ayant pas réussi à déployer les 100 000 bornes avant la fin 2021 comme promis, une enveloppe supplémentaire d’un demi-milliard d’euros a été débloquée à cet effet en novembre dernier. L’étude de Deloitte révèle une Nette progression des automobiles hybrides, rechargeables ou non. 37 % des personnes interrogées envisagent de passer à cette motorisation « plus rassurante », tandis que 48 % souhaitent rester sur le système thermique (73 % en 2017).